De par sa configuration, le territoire clermontois est sensible au ruissellement et aux crues. Focus sur le “risque inondation” avec la directrice du CEPRI, centre de prévention européen.
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Pourquoi cet article ?
On ne s’en rend pas compte car Clermont ne dispose pas de rivière digne de ce nom, mais le risque inondation y est réel. La ville et son territoire sont d’ailleurs classés comme “à risque” par le ministère de l’écologie.
Je vis dans une des zones inondables de la ville, près de la Tiretaine. J’ai notamment entendu parler du projet de “coulée verte” lancé par la Ville et qui consiste autant à mettre la Tiretaine en partie à l’air libre qu’à aménager de nouveaux bassins d’orage. Un atout pour la végétalisation … mais aussi une manière de prévenir les pluies intenses et leurs conséquences.
En creusant un peu sur le sujet, on réalise donc que le risque inondation est bien le premier risque naturel en France. Et que le changement climatique ne va pas aider les choses (comme souvent).
Ayant la chance de connaître à titre personnel Stéphanie Bidault, directrice du CEPRI, j’ai pu échanger avec elle sur l’impact croissant de ce risque sur notre société au niveau national comme local.
Damien
L’intervenante : Stéphanie Bidault
Directrice du Centre Européen de Prévention du Risque Inondation (CEPRI)
Après une formation juridique initiale sur les risques sanitaires et environnementaux, Stéphanie a vécu à Clermont. Elle y a notamment enseigné à la faculté de droit de la ville sur ces thématiques.
En 2007, elle déménage dans le cadre familial à Orléans et entre au CEPRI, dans la foulée de sa création. Elle en prend la direction en 2011.
Crédit photo : CEPRI (DR)
La structure : Centre Européen de Prévention du Risque Inondation (CEPRI)
Centre de ressources dédiée à la gestion du risque inondation et à destination des collectivités territoriales.
Le CEPRI est une association loi 1901. Basé à Orléans, il publie des guides méthodologiques sur le risque inondation, assure de la formation de manière agréée, et anime enfin un réseau de collectivités “bonnes élèves” dans la gestion du risque inondation, pour échanger des bonnes pratiques – il organise notamment avec elles des voyages d’étude en Europe.
L’offre du CEPRI est dédiée aux collectivités territoriales françaises mais s’inspire beaucoup d’exemples européens. D’ailleurs, l’association est intégrée à un groupe de travail au niveau de l’Union Européenne, le Working Group F sur les questions de risque inondation.
Né en décembre 2006, le CEPRI a d’ailleurs travaillé dès ses origines sur la transposition en droit français de la Directive Européenne de 2007 sur le risque inondation. “On a beaucoup travaillé sur la transposition (…) dans la Loi Grenelle de 2010, une loi importante en matière d’environnement” précise Stéphanie Bidault, la directrice du CEPRI.
Le CEPRI compte une centaine de collectivités adhérentes, ce qui représente un ensemble d’acteurs “volontaristes” sur le sujet du risque inondation. “Nous avons une très bonne répartition nationale” souligne Stéphanie Bidault, “avec toutes les strates présentes, des communes aux syndicats mixtes en passant par les départements et les intercommunalités”. Des associations de collectivités (AMF, ADCF, ADF …) y sont également partenaires.
Enfin, le CEPRI compte 8 collaborateurs, tous de profils variés et complémentaires : juristes, paysagistes, géographes, économistes.
Contacter le CEPRI par e-mail : info@cepri.net |
Accès direct aux questions
- Comment est perçu le “risque inondation” en France, historiquement parlant ?
- Il n’y a donc eu aucune évolution de ce paradigme avant 1980 ?
- En quoi a constitué ce “pivot” suite à 1959 ?
- Quels sont les outils contemporains de gestion et de prévention des risques ?
- Là, on parle de la prévention des risques en général … comment cela se passe-t-il dans le cas du risque inondation ?
- Comment définir le “risque inondation” ?
- Tu alertes davantage sur le risque lié au ruissellement …
- Quel est l’impact du changement climatique sur le risque inondation ?
- Les acteurs des territoires, et les populations, sont-ils conscients de ce risque ?
- Quel est selon toi le meilleur outil organisationnel à destination des territoires ?
- Pourquoi le PAPI est-il si intéressant ?
- Au niveau des pratiques, sur quels leviers peut-on agir ?
- Le niveau d’information est-il suffisant ?
- N’est-ce pas une problématique quasi-sociétale de perception du risque ?
- Quelles sont les types de solutions qui te semblent les plus porteuses pour l’avenir ?
- Petit focus sur Clermont : quelle est sa situation face au risque inondation ?
- Et comment réagissent les collectivités du territoire clermontois ?
- Un message final à transmettre aux acteurs des territoires ?
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
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Comment est perçu le “risque inondation” en France, historiquement parlant ?
Pendant longtemps – du Moyen Age aux années 1980 ! – la principale piste d’action était de se protéger. Autrement dit, on construisait des digues et d’autres ouvrages. Et c’est ainsi qu’on a développé notre fragilité : avec ce “faux” sentiment de protection, de sécurité, ça nous a poussé à occuper les espaces inondables.
N’oublions pas que toutes nos villes modernes ont besoin d’eau, pour vivre, pour produire, pour se déplacer. Beaucoup se sont développées le long de cours d’eau ou sur la côte. C’était aussi des avancées énormes pour l’artisanat, l’industrie, le transport de denrées. Et c’est normal !
Le faux sentiment de protection nous a poussé à occuper les espaces inondables.
Conséquence : aujourd’hui, tous nos grands fleuves sont endigués. Je pense notamment à la Loire, avec les turcies [des digues de terres et de bois élevées depuis longtemps le long des fleuves et rivières pour tenter de les contenir]. Et, pendant toute cette période, l’homme se sentait beaucoup plus fort que la nature. Napoléon III en 1857 déclarait au Corps Législatif : “je tiens à l’honneur que, en France, les fleuves rentrent dans leur lit et ne puissent plus en sortir.”
Il n’y a donc eu aucune évolution de ce paradigme avant 1980 ?
C’est resté et ça s’est accentué au XXème siècle. D’autant plus que nous avons eu alors une certaine accalmie climatique. Il y a eu de très fortes inondations sur la Loire au XIXème siècle – en 1846, 1856, 1866. Ensuite, peu de choses. Certes, il y a eu des “rappels à l’ordre” aux conséquences catastrophiques, avec la Seine en 1910, la Garonne en 1940, mais rien de plus fréquent jusque dans les années 1980.
Après la Seconde Guerre Mondiale, avec la reconstruction, on a donc beaucoup développé les villes autour de leur cœur urbain, souvent en zone inondable. Et, en 1953, il y a eu une rupture de digue au Pays-Bas, avec des milliers de morts. En 1959, le barrage de Malpasset se rompt dans le Sud de la France. A partir de [cette période], on a pris conscience que la seule politique de protection avait ses limites.
En quoi a constitué ce “pivot” suite à 1959 ?
Déjà, on a réalisé que les digues peuvent rompre, notamment par manque d’entretien – et cela engendre des dégâts très importants, à cause de l’énergie cinétique de la masse d’eau accidentellement libérée. En outre, ces digues sont construites pour résister à certaines contraintes. Avec le changement climatique, ces contraintes peuvent évoluer : une digue peut même surverser !
Les ouvrages de protection peuvent être des ouvrages de danger
C’est la prise de conscience la plus récente. [D’ailleurs], en 2007, un décret dit, pour la première fois, que “les ouvrages de protection peuvent être des ouvrages de danger”, et permet de demander aux gestionnaires de faire des études de danger.
Quels sont les outils contemporains de gestion et de prévention des risques ?
A partir des années 1980-1990, on a commencé à faire évoluer la politique de prévention du risque inondation, notamment par l’information de la population sur les risques encourus. En 1982 se mettent en place le système CATNAT d’indemnisation des victimes de catastrophes naturelles, et les PER [Plans d’Exposition aux Risques], devenus les PPR [P pour Prévention]. Ce sont des outils pour maîtriser l’urbanisation. Ils sont entre les mains de l’Etat qui dicte là où on peut ou pas construire, et avec quelles prescriptions – par exemple la création d’espaces refuge.
A partir des années 1980-1990, on a commencé à faire évoluer la politique de prévention du risque inondation
De même, c’était la naissance des PCS [Plans Communaux de Sauvegarde], pour anticiper et organiser la gestion de crise, et enfin des DICRIM [Documents d’Information Communale sur les Risques Majeurs], pour sensibiliser la population sur les risques majeurs. Donc, pour résumer : information de la population, maîtrise de l’urbanisation, organisation de la gestion de crise … voilà les axes de la politique de prévention.
Là, on parle de la prévention des risques en général … comment cela se passe-t-il dans le cas du risque inondation ?
En 2014 avec la loi GEMAPI [Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations], le législateur s’est particulièrement tourné vers le bloc communal (communes et intercommunalités). Mais, avant c’était une approche plutôt régalienne.
N’oublions pas que le PPR est maîtrisé par le Préfet, et qu’il oblige les élus locaux à se doter d’un PCS et d’un DICRIM. On est donc plus dans le domaine de l’obligation réglementaire, plus que de la démarche volontariste.
Comment définir le “risque inondation” ?
Au CEPRI, nous parlons beaucoup de “fragilité des territoires” face au risque inondation, à commencer par les crues – des cours d’eau qui sortent de leur lit. En France, il y a 17 millions de personnes concernées par un débordement, 1 habitant du 4 ! Soit parce qu’ils vivent à proximité d’un cours d’eau, soit directement dans le lit d’un fleuve ou d’un cours d’eau …
Au CEPRI, nous parlons beaucoup de “fragilité des territoires” face au risque inondation
A Clermont par exemple, il y a quatre petits ruisseaux qui sont majoritairement recouverts. On les a donc perdus de vue. Mais ce sont des lieux qui sont nécessairement inondables, car l’eau peut réapparaître en cas de fortes pluies.
Autre risque à l’échelle nationale : celui de la submersion marine. Les côtes maritimes en France sont très concernées par ce risque, souvent mêlé à des tempêtes et des marées importantes, et engendrant de l’érosion côtière.
Tu alertes davantage sur le risque lié au ruissellement …
C’est la troisième catégorie, et elle concerne 75% des communes – l’ Auvergne est bien évidemment concernée. Le ruissellement est généré par une pluviométrie importante, des sols saturés et/ou des calibrages de tuyaux inadaptés, une artificialisation importante des surfaces, qui fait que l’eau va finir par ne plus être absorbée par les sols, et créer de fortes zones d’écoulement. S’il y a un peu de relief, cela peut devenir des inondations spectaculaires et soudaines, avec des dégâts importants.
Ce phénomène, on l’observe aussi dans des zones « plates », par exemple en Seine-Maritime : les sols y sont saturés, à cause de pratiques agricoles, ou de l’artificialisation des sols. On apprécie les trottoirs en dur, mais ça ne facilite pas l’absorption de l’eau par les sols ! Et, souvent se mêlent des phénomènes de débordement de cours d’eau et de ruissellement …
Quel est l’impact du changement climatique sur le risque inondation ?
Nous ne sommes pas des scientifiques du climat, mais, tout de même on remarque une augmentation de ce type de phénomènes, pour les risques littoraux, mais aussi pour le ruissellement lié à des pluviométries exceptionnelles. Il y a donc bien urgence à agir ! Et les spécialistes lient cette augmentation aux conséquences du changement climatique. Concernant les débordements de cours d’eau, ces impacts sont plus discutables.
On remarque une augmentation des risques liés à la submersion et au ruissellement.
Cela dit, en général, on insiste sur le fait que, changement climatique ou pas, la fragilité de notre territoire est déjà existante. Le changement climatique aggravera les choses, mais la situation initiale est déjà très complexe en France, et mérite d’y allouer des moyens.
Les acteurs des territoires, et les populations, sont-ils conscients de ce risque ?
La sensibilisation progresse. Les inondations dans le sud de la France notamment, les images fortes que véhiculent les médias, participent à une prise de conscience du phénomène. Par exemple, suite à Xynthia, cet événement a mis en exergue le sujet de la submersion marine.
Notre message est qu’il ne faut surtout pas attendre l’événement, qui est souvent très brutal et violent.
Mais, au final, il reste beaucoup de collectivités qui ne sont pas sensibilisées. Notre message est qu’il ne faut surtout pas attendre l’événement, qui est souvent très brutal et violent. Il faut au contraire anticiper et faire de la prévention, ce qui permettra d’y faire mieux face et de faciliter un retour à la normale plus rapide.
Quel est selon toi le meilleur outil organisationnel à destination des territoires ?
L’outil le plus intéressant est le PAPI [Programmes d’Action et de Prévention des Inondations]. Ce sont des politiques volontaristes entre l’Etat et les collectivités territoriales. Cela permet de mettre plusieurs acteurs autour de la table, d’abord pour partager un diagnostic de la vulnérabilité sur des territoires spécifiques, évaluer les enjeux concernés, et élaborer une stratégie adaptée.
Là, tous les axes de la politique de prévention sont envisagés : connaissance, gestion de crise, réduction de la vulnérabilité, maîtrise de l’urbanisation, travaux de protection – ouvrages de rétention, hydrauliques … La clé c’est que le porteur du PAPI dispose d’un comité de pilotage élargi et représentatif des différents acteurs du territoire, incluant les acteurs économiques, agricoles, industriels.
Le dispositif PAPI permet de mettre plusieurs acteurs autour de la table.
Le porteur du projet monte un plan d’actions partagé, qui peut bénéficier de cofinancements de la part de l’Etat, éventuellement à compléter par le FEDER, des financements des Régions, des Départements, des Agences de l’Eau dans certains cas.
Pourquoi le PAPI est-il si intéressant ?
C’est un très bon outil car il est partenarial. Et, travailler dans une dynamique collective, c’est la clé ! En effet, le sujet du risque inondation est nécessairement multi-acteurs. Et il ne peut aboutir que via du cofinancement. Ces programmes permettent donc de monter des stratégies vertueuses, car ils demandent aussi au porteur de s’interroger sur le coût-bénéfice à long terme de son action.
Au niveau des pratiques, sur quels leviers peut-on agir ?
La question de la prise en compte de la qualité des sols est émergente, mais pas du tout globalisée. Face au ruissellement, il faut comprendre qu’un sol bien drainé absorbera mieux l’eau et fera mieux face aux aléas climatiques. Des initiatives existent : des syndicats mixtes de gestion de l’eau font un gros travail de sensibilisation auprès du monde agricole (Chambres d’Agriculture, exploitants).
Autre bonne pratique : la sensibilisation des populations. Pendant longtemps, on s’est contenté d’une plaquette en boîte aux lettres, peu impliquante. Une information globale était donnée indiquant seulement qu’une commune était concernée par le risque inondation. Maintenant, des démarches plus [engageantes] sont nées : le monde culturel s’en est saisi, par la mise en place d’expositions ou de mises en situation, de création de jeux de rôle… de démarches plus interactives.
Le niveau d’information est-il suffisant ?
Des observatoires de la connaissance se créent. Le site Géorisques, porté par l’Etat, permet ainsi de savoir la situation exacte de son bien immobilier, ou de sa parcelle à construire, face aux risques naturels. Autre démarche, les Réserves Communales de Sécurité Civile : ce sont des appels à bénévoles dans une commune, qui réunissent des volontaires qui pourront aider à la gestion de crise car ils auront été formés et préparés. Ils pourront alors aider les habitants au moment voulu.
Ces Réserves créent des relais supplémentaires des groupes de citoyens impliqués, qui en parleront à leurs voisins, dans leurs cellules familiales. C’est plus percutant pour parler du risque qu’une simple communication descendante.
Enfin, au niveau de l’école, de nombreuses actions se mettent en place. Je me souviens que mes enfants, scolarisés à Orléans, ont eu au programme à la fin du collège une sensibilisation aux catastrophes naturelles. Ici, le premier risque naturel, ce sont les crues de la Loire … et pourtant, on leur a parlé des séismes dans les Antilles !
N’est-ce pas une problématique quasi-sociétale de perception du risque ?
Pour moi, la question du risque inondation est en effet à mettre au regard de notre perception propre de l’environnement. On voit depuis quelques années que cette perception évolue : on comprend que nous sommes une partie d’un environnement naturel, qu’il y a une interopérabilité homme-nature. Et donc, par exemple, que les phénomènes de crue sont en fait le fonctionnement normal d’un système naturel.
On comprend que nous sommes une partie d’un environnement naturel
La conscience de l’environnement est donc plus importante et nous apporte un terreau pour mieux sensibiliser sur ces sujets. C’est une affaire générationnelle, et un sujet qui doit s’inscrire dans la durée.
Quelles sont les types de solutions qui te semblent les plus porteuses pour l’avenir ?
Il y a d’abord les solutions fondées sur la nature. On travaille avec l’Office Français de la Biodiversité, dans le cadre d’un grand projet européen, sur l’impact de nombreuses solutions comme la restauration des zones humides, ou la végétalisation des cours d’école.
C’est la question des “services” que peut rendre la nature, pour un coût moindre que des infrastructures “grises” [en béton] ou des ouvrages en dur. On ne dit pas qu’il ne faut pas en faire, mais qu’il faut réfléchir à plusieurs leviers complémentaires ! Et le CEPRI éditera un guide méthodologique en 2021 à ce sujet.
Autre approche, le couplage et la recherche de mesures à bénéfices multiples. Notamment au sujet de la rénovation énergétique des bâtiments : on réfléchit avec les spécialistes de la rénovation énergétique : comment conseiller un particulier qui cherche à installer une chaudière HQE dans le sous-sol d’une maison en zone inondable … de ne pas faire ainsi.
Il faut réfléchir à plusieurs leviers complémentaires
Quand les professionnels de la construction sont sensibilisés à l’impact des zones inondables sur les bâtiments, ils peuvent adapter leurs pratiques, par exemple recourir à des matériaux plus robustes à l’eau, aménager de façon plus adaptée à la venue d’eau, etc. Dans une période de disette financière, tout ce qui peut remplir plusieurs objectifs en même temps est très important pour les collectivités. Et on réfléchit pour les aider à trouver des actions intelligentes et porteuses.
Petit focus sur Clermont : quelle est sa situation face au risque inondation ?
Clermont et son agglomération sont intégrés dans un territoire à “risque important d’inondation” (TRI), donc considérées comme fortement concernées par le risque inondation. Il existe 122 TRI sur tout le territoire national.. En 2011-2012, suite à la loi Grenelle déjà évoquée, la France a fait une photographie de sa vulnérabilité au risque inondation. C’est cette évaluation nationale qui a abouti au chiffre de 17 millions de personnes concernées, confirmant que l’inondation est le premier risque naturel en France.
Et comment réagissent les collectivités du territoire clermontois ?
Clermont n’est pas encore doté d’un PAPI … et nous serions heureux de les accompagner pour leur faire partager les bonnes pratiques qui existent au plan national ! L’intercommunalité de Riom s’est saisie du sujet : en novembre 2020, nous avons été contactés par Riom Limagne Volcans pour mener des actions de formation et de sensibilisation.
Deux sessions d’une journée ont eu lieu, à la fois pour sensibiliser au risque inondation et notamment au risque de ruissellement, mais aussi pour sensibiliser sur l’importance d’intégrer le risque inondation dans les politiques d’aménagement du territoire – [notamment] dans le Plan Local d’Urbanisme en cours.
Un message final à transmettre aux acteurs des territoires ?
Au final, au CEPRI, on est très sensible au fait que le risque inondation apparaît comme une contrainte pour les territoires, mais il faut composer et vivre avec, continuer de se développer, et vivre en harmonie avec les éléments naturels.
Nous cherchons à sensibiliser les pouvoirs publics à l’importance de se saisir de ce sujet et de l’intégrer le plus en amont possible dans les politiques publiques : développement durable de son territoire, amélioration du cadre de vie des habitants … Nous formons et accompagnons les représentants des collectivités territoriales à préparer leur territoire aux enjeux actuels et futurs liés aux conséquences climatiques.
Pour aller plus loin (lien proposé par Stéphanie) : les documents thématiques publiés par le CEPRI |
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Propos recueillis le 16 décembre 2020, mis en forme pour plus de clarté puis relus et corrigé par Stéphanie. Crédit photo de Une : Rachmann Reilli (Unsplash, DR)