A travers la Fabrique des Transitions, le maire de Loos-en-Gohelle (Pas-de-Calais) prône une approche systémique, une volonté politique et citoyenne impliquant le partage d’expériences et la coopération.
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Pourquoi cet article ?
Je suis depuis fin 2020 l’évolution du Master Plan au Conseil Départemental du Puy-de-Dôme – il s’agit de la feuille de route sur la transition écologique du département. Un projet ambitieux, transversal, complexe, mais aussi un pari politique à quelques mois des élections où Jean-Yves Gouttebel, président du Conseil Départemental, ne se représentera pas.
Après un entretien avec Dominique Giron, élue au Conseil Départemental en charge de la transition écologique, voici donc une seconde étape avec Jean-François Caron, emblématique maire de Loos-en-Gohelle (Ville pilote du développement durable pour l’ADEME) et un des principaux promoteurs de la transition écologique à travers la Fabrique des Transitions, qu’il a fondée et qu’il continue à animer.
Jean-François Caron a persuadé Jean-Yves Gouttebel de faire adhérer le Conseil Départemental du Puy-de-Dôme à la Fabrique et l’a accompagné dans sa méthodologie de transition. Je lui ai demandé comment le premier Département à le rejoindre s’est embarqué dans la dynamique.
Merci tout particulièrement à Bastien Durand qui travaille en stage à Tikographie sur mai et qui a fait le “montage” et la mise en page de cet entretien.
Damien
Les principaux points à retenir
- La Fabrique des Transitions, alliance nationale regroupant plus de 300 acteurs (institutions publiques, collectifs, associations, dans les territoires en France, s’engage pour mettre en œuvre la transition vers un nouveau modèle de développement plus soutenable et équitable à l’échelle locale.
- Elle prône une approche systémique pour repenser le développement au travers des synergies entre les différents services et actions au sein d’un territoire, d’un département ou d’une commune.
- Le département du Puy-de-Dôme s’est engagé, en partenariat avec la fabrique des Transitions, à construire un plan ambitieux (Master Plan) en faveur de la transition écologique,adopté par l’assemblée départementale depuis janvier 2021. Pour l’élu local EELV du Nord-Pas-de-Calais, ce projet s’est développé grâce à la volonté du président du département, Jean Yves Gouttebel, et de ses équipes enthousiastes.
- Enfin, pour Jean-François Caron, le département du Puy de Dôme peut constituer un département pilote puisqu’il concentre tous les enjeux de la transition à travers son histoire, sa géographie, son économie et ses ressources. Les efforts entrepris par le territoire et notamment l’adoption de la feuille de route (Master Plan), doivent se poursuivre au-delà des clivages politiques dans le but d’améliorer les conditions de vie des Puydômois au regard des enjeux climatiques.
L’intervenant : Jean-François Caron
Elu local ; initiateur de la Fabrique des Transitions
Originaire de Loos-en-Gohelle, Jean-François Caron est un élu local, membre d’Europe Ecologie Les Verts (EELV). Dès 1989, il crée l’association la chaîne des Terrils au travers de laquelle il fait reconnaître la valeur patrimoniale des Terrils. Il se définit lui-même d’abord “comme un acteur associatif qui s’est battu sur l’image des terrils“.
Elu au Conseil Régional du Nord-Pas-de-Calais depuis 1992, il est vice-président de la région pendant plusieurs mandats. Par ailleurs, très attaché à sa ville natale de Loos-en-Gohelle, il succède à son père en tant que maire en 2001 et expérimente dans la commune des actions en faveur de la transition écologique.
En 2012, suite à une commande de la Région Nord-Pas-de-Calais et de la Chambre de Commerce et d’Industrie régionale, il travaille au côté de Jeremy Rifkin, essayiste américain et spécialiste en prospective, pour développer le concept de Troisième Révolution Industrielle et établir un plan directeur au niveau régional.
Suite aux expériences acquises dans sa ville et au niveau régional, il décide de lancer la Fabrique des Transitions. Comme il le dit lui-même, “quitter la posture partisane” pour travailler collectivement car “la transition requiert l’implication de tous le monde”. La Fabrique des Transitions s’est alors créée avec l’idée de “penser en trajectoire tout en s’inscrivant dans l’histoire d’un territoire“.
Contacter Jean-François Caron par e-mail : jfcaron5@free.fr |
Crédit photo : Mairie de Loos-en-Gohelle (DR)
La structure : La Fabrique des Transitions
Alliance d’acteurs et de réseaux prônant les territoires comme des acteurs majeurs de la transition écologique et solidaire
La Fabrique des Transitions est née d’une volonté commune de quatre communes du Nord-Pas-de-Calais, dont Loos-en-Gohelle, à l’initiative du maire Jean-François Caron, de confronter leurs expériences liées à leur stratégie de transition avec pour but de dégager des grands principes directeurs pour appuyer les territoires qui souhaitent s’engager dans la transition. Cette initiative a été soutenue par l’ADEME.
Quatre grands principes sont reconnus: la transition suppose l’engagement de tous les acteurs, le développement d’une approche systémique, une coopération efficace entre tous les acteurs et la création de valeur économique et sociale. Une charte fondatrice créée en 2019 met en place ces principes.
L’objectif premier de la Fabrique des Transitions est de capitaliser les expériences en vue de créer une communauté apprenante et de mettre à profit ces connaissances au service des territoires en transition.
La Fabrique des Transitions veut montrer que s’engager dans la transition nécessite un changement profond de la manière de voir, de concevoir les territoires et leur gouvernance, qu’elle interpelle le cadre institutionnel, économique et juridique dans lequel la transition s’opère et qu’elle s’inscrit dans une stratégie à long terme.
Accès direct aux questions
- Vous êtes le fondateur de la “Fabrique des Transitions” … Pourquoi cette transition vers un nouveau modèle de société est-elle indispensable?
- La pandémie que nous subissons aujourd’hui n’est-elle pas un signal supplémentaire selon lequel nous devons agir ?
- Dans votre ville de Loos-en-Gohelle, vous avez entamé de nombreuses actions en faveur de la transition. Quelle approche avez vous utilisée ?
- Comment est née l’idée de la Fabrique des Transitions ?
- Pouvez-vous illustrer ces fondamentaux de la transition dans un territoire?
- Le Puy-de-Dôme a été le premier Conseil Départemental à adhérer à la Fabrique des Transitions. Cela a-t-il été une surprise pour vous ?
- Comment avez-vous progressé ensemble dans la stratégie de transition écologique du territoire puydômois ?
- Quelles sont les principales difficultés que vous avez dû affronter ?
- L’échelle départementale est-elle un périmètre de travail idéal ?
- Selon vous, quels sont les principaux enjeux à venir pour le Conseil départemental du Puy-de-Dôme ?
- Pour vous, la configuration du territoire du Puy-de-Dôme est-elle un frein ou un atout pour la transition ?
- Et que pensez-vous des Auvergnats et des Puydômois en particulier ?
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
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Vous êtes le fondateur de la “Fabrique des Transitions” … Pourquoi cette transition vers un nouveau modèle de société est-elle indispensable?
Le dérèglement climatique est une urgence absolue. Les activités économiques qui dépendent du climat sont déjà profondément remises en question. Concrètement, si on prend un exemple dans le département du Puy-de-Dôme, il est assez facile de constater que la station du Mont-Dore a fermé régulièrement à cause du manque d’enneigement (…) Et l’évolution actuelle va aggraver tout cela.
Le dérèglement climatique est une urgence absolue.
Jean Jouzel, célèbre climatologue, explique d’ailleurs très clairement ceci : considérant l’hypothèse, plausible, de 3 degrés supplémentaires à l’échelle mondiale en 2050, on sera dans les Pyrénées à une augmentation de plus de 7,5 degrés…et le climat du Sud de la France ressemblera alors à celui du Nord du Maroc ! Cela implique donc des changements dans les modèles d’habitat, les modèles agricoles, les usages de l’eau, etc.
Sans parler des conséquences humanitaires au niveau mondial liées aux migrations de millions de personnes qui ne pourront plus vivre sur leur territoire, que va-t-il se passer? Nous sommes à la fin d’un modèle, qu’on le veuille ou non.
La pandémie que nous subissons aujourd’hui n’est-elle pas un signal supplémentaire selon lequel nous devons agir ?
Oui, c’est très juste. Ce qu’on vit avec la Covid est révélateur. Nous avons aujourd’hui des virus en laboratoire qui peuvent être utilisés dans des guerres biologiques et qui, on le voit, déstabilisent complètement l’ordre économique mondial. Finalement, cette crise souligne l’interdépendance extrême de nos économies.
Pour vous donner un exemple, ma région (Hauts-de-France) est l’un des berceaux de l’industrie automobile française. L’usine Renault de Douai est aujourd’hui une plateforme d’assemblage de pièces qui viennent de 29 pays différents! Avec les restrictions actuelles, les activités sont évidemment perturbées.
Dans votre ville de Loos-en-Gohelle, vous avez entamé de nombreuses actions en faveur de la transition. Quelle approche avez vous utilisée ?
La ville de Loos-en-Gohelle fait aujourd’hui référence en France sur la façon dont une population peut évoluer avec l’implication de tous les acteurs. Un référentiel d’action citoyenne a d’ailleurs été rédigé pour transmettre cette expérience. En outre, un protocole de partenariat avec l’ADEME a été signé, reconnaissant la ville comme “démonstrateur national de la conduite du changement vers la ville durable”.
Loos-en-Gohelle fait aujourd’hui référence en France sur la façon dont une population peut évoluer avec l’implication de tous les acteurs.
Concrètement, parmi pleins d’exemples : depuis quinze ans qu’un système de récupération des eaux de pluie est mis en place sur les bâtiments publics de la ville, nous ne consommons plus d’eau potable pour les usages de la ville, c’est bon pour l’environnement et pour le budget ! Ou encore, le fait que plus de 10% des habitants ne paient quasi plus de chauffage grâce à la généralisation de l’écoconstruction. Et enfin, notre plan solaire citoyen capte de l’épargne de 120 familles volontaires, et ça marche super bien, on a même trop d’argent …
Nous avons donc développé une action systémique englobant l’économie, le social et l’environnement qui a donné pleins de résultats. (…) Et on constate un retour des commerces, [une évolution] en cours dans l’agriculture – dans deux ans, on sera à 40% de surfaces agricoles converties en bio en grandes cultures et maraîchage. Le changement de modèle est radical !
Comment est née l’idée de la Fabrique des Transitions ?
La question qui revient souvent, lorsqu’on présente les résultats de notre action, est celle du changement d’échelle. Dans cette optique-là, une évaluation faite à Loos-en-Gohelle a servi de test sur un grand nombre d’autres villes et de territoires en France, porté par l’ADEME.
J’ai compris que la transition écologique doit aller au delà des clivages [politiques].
Suite à cela, j’ai décidé de lancer la Fabrique des Transitions. J’ai alors mis de côté mon approche politique, non pas parce que je suis contre les partis mais parce que j’ai compris que la transition écologique doit aller au-delà des clivages. On ne peut pas seulement travailler avec les “premiers de la classe”, ça n’a pas de sens.
La Fabrique des Transitions s’est ainsi créée selon l’idée de travailler sur ce qu’on pourrait appeler les “invariants de la transition” : qu’est ce qu’on retrouve dans tous les territoires qui ont réussi ou sont en cours de transition ? La pensée en trajectoire, l’inscription dans l’histoire locale, la volonté d’agir malgré les difficultés, … tout cela passe par l’humain.
Pouvez-vous illustrer ces fondamentaux de la transition dans un territoire?
La transition ne peut pas être un reniement. Il ne s’agit pas de conspuer bêtement les aïeux qui ont ouvert les mines de charbon, mais plutôt de réfléchir à comment évoluer en connaissance de cause. Tout cela en s’inscrivant dans l’histoire du territoire et en ayant la volonté d’agir à tous les niveaux. Il faut savoir remettre du rêve !
La transition doit s’inscrire dans l’histoire d’un territoire en ayant la volonté d’agir à tous les niveaux.
La transition requiert une approche sociétale, elle doit donc regrouper tous les acteurs. Cela implique que les mécanismes de coopération entre les différents acteurs doivent être centraux. Il s’agit de coproduire les politiques publiques. Tous les services, les agents d’un territoire doivent prendre part au projet de transition. Par ailleurs, la question de la transversalité doit se poser. Il s’agit de suivre l’impact des politiques de façon globale en analysant systématiquement l’impact économique, social et environnemental. Un changement radical de logiciel est nécessaire.
L’implication citoyenne est donc fondamentale: dans son quartier, à l’école de ses enfants, dans des associations, des AMAP, etc. Pour l’intérêt général et une réelle efficacité, on doit se poser la question de la part de chacun dans le processus de transition.
Le Puy-de-Dôme a été le premier Conseil Départemental à adhérer à la Fabrique des Transitions. Cela a-t-il été une surprise pour vous ?
Jean-Yves Gouttebel [actuel président du Conseil Départemental] n’est pas, au départ, l’archétype de l’élu qui souhaite porter la transition.
Néanmoins, il n’est pas sourd à ce qui se passe sur son territoire. Il observe les dynamiques à l’œuvre du changement climatique. Lors de nos premiers échanges, il m’a cité des exemples concrets comme le changement de la conduite des troupeaux lié à la diminution de l’enneigement en hiver et à la sécheresse en été. Cela vient toucher son intime et [cela montre] qu’il regarde la réalité en face.
Sous son impulsion, il y a eu, dans les équipes du département, un élan qui ne trompe pas : la transition est un vrai sujet pour le territoire!
Comment avez-vous progressé ensemble dans la stratégie de transition écologique du territoire puydômois ?
Ayant travaillé ensemble à la candidature UNESCO de la chaîne des Puys, nous nous respectons, et une confiance mutuelle s’est créée. Je n’ai pu que constater, agréablement, sa volonté d’amorcer un véritable changement pour son département. Il est finalement sorti de son moule.
D’ailleurs, je me souviens lui avoir dit que ça allait être difficile, que c’était dur de faire bouger les lignes : “ça va piquer président … mais vraiment ça va piquer ! C’est vraiment ça que vous voulez ?” et il m’a répondu “Oui, j’ai compris ce que vous me dites, il ne s’agit pas de simples ajustements, c’est profond”. Après ça, les premières réunions avec les 200 agents du département ont démarré. L’enthousiasme de tout le monde était perceptible.
Je n’ai pu que constater sa volonté d’amorcer un véritable changement pour son département. Il est finalement sorti de son moule.
Aujourd’hui, le Puy-de-Dôme est le seul département en France ayant conduit un Master Plan [feuille de route pour la transition écologique] de ce type. Il y a bien évidemment de belles choses ailleurs, mais la mise en place d’une vision systémique et un portage politique aussi fort de la part d’un président de Conseil Départemental, avec une implication de tous les services … ça, c’est unique!
Lire l’entretien avec Dominique Giron : “la transition écologique est une mission de service public” |
Quelles sont les principales difficultés que vous avez dû affronter ?
Tout d’abord, la Covid est arrivée … et nous n’avons pas pu impliquer comme nous l’aurions voulu les acteurs de la société civile et les autres territoires dans la réflexion (…). Les différents groupes de travail ont dû se faire en visioconférence, c’était compliqué. Ainsi, et malheureusement, l’implication citoyenne dans la conception du Master Plan a été relativement limitée.
Mon sujet, c’est la transition, et je souhaite qu’elle s’enclenche, tout simplement.
En parallèle, un deuxième souci majeur nous a affaibli. La fin du mandat de l’équipe en place fait que le Master Plan a été en quelque sorte pris en étau dans des débats d’assemblée pré-électorale. Heureusement, il a finalement été accepté en janvier dernier, transcendant les divisions.
Cela dit, je n’ai pas à rentrer dans les jeux politiques du département, chacun a ses raisons. Mon sujet, c’est la transition, et je souhaite qu’elle s’enclenche, tout simplement.
L’échelle départementale est-elle un périmètre de travail idéal ?
Il n’y a pas d’échelle idéale. Il y a par contre des échelles adaptées à des enjeux donnés. Pour l’eau, ça sera le bassin versant. Pour une dynamique d’emploi, ce sera un bassin d’activité. Pour la proximité, ça sera le quartier.
J’insiste sur le fait que la coopération entre les différents niveaux reste le plus important. Chacun d’entre eux à une légitimité forte selon les enjeux. Par exemple, à l’échelle des villes, pour mettre en œuvre des politiques sociales, il sera primordial d’articuler l’action avec le Département qui détient une compétence forte là-dessus. Et, sur des problématiques de mobilité, ce sera le schéma inverse.
Selon vous, quels sont les principaux enjeux à venir pour le Conseil départemental du Puy-de-Dôme ?
Encore une fois, les élections arrivent … et j’espère profondément que les [futures] équipes (…) poursuivront ces efforts.
On a désormais une convention signée entre le Département, des territoires locaux et la Fabrique des Transitions pour amplifier les actions du Master Plan et lui donner, je l’espère, une résonance nationale. En effet, le développement de “grappes de territoires” serait très intéressant pour dépasser l’échelle du département et enclencher un véritable partage et une solidarité entre territoires en transition.
Pour vous, la configuration du territoire du Puy-de-Dôme est-elle un frein ou un atout pour la transition ?
Ce département constitue un concentré des enjeux que pose la transition. De la plaine de la Limagne en passant par la Chaîne des Puys et les montagnes du Sancy, d’une ville – Clermont-Ferrand – relativement dense, à un milieu rural très isolé … c’est un territoire qui est tout sauf fade !
Les enjeux s’y mélangent entre rural et urbain. Des modèles agricoles [et agro-alimentaires] très diversifiés cohabitent au côté de modèles industriels qui sont à pérenniser, comme avec Volvic et Michelin.
Le Puy-de-Dôme peut être considéré comme un département pilote pour la transition écologique.
Ainsi, sans être sous l’emprise parisienne, mais sans pour autant ne vivre que du tourisme, le Puy-de-Dôme peut, je pense, être considéré comme un département pilote pour la transition écologique.
Et que pensez-vous des Auvergnats et des Puydômois en particulier ?
Les gens sont très attachants. Je dois quand même dire qu’il y a moins d’exubérance, de sens de la fête que chez nous, mais des points communs nous rapprochent. J’ai été très bien accueilli avec ma culture du Nord, je retrouve ici la culture du travail, de la simplicité : on ne fait pas dans l’esbrouffe. Cela vient sans doute d’une histoire rurale et industrielle forte et des conditions de vie parfois difficiles. J’ai beaucoup de plaisir à venir chez vous !
Pour aller plus loin (ressources proposées par Jean-François) : La Troisième Révolution Industrielle – Jeremy Rifkin, Les liens qui libèrent éditions, 2011. Le Bug Humain – Sébastien Bohler, éditions Robert Laffont, 2019. Abondance et liberté – Pierre Charbonnier, éditions La Découverte, 2019. |
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
Rencontre Tikographie du lundi 2 décembre à 17h (librairie des Volcans) – tous publics, accès libre !
Propos recueillis le 18 mars 2021, mis en forme pour plus de clarté puis relus et corrigé par Jean-François et son équipe. Crédit photo de Une : Mairie de Loos-en-Gohelle (DR)