Au sein de l’association militante clermontoise, une petite équipe de membres actifs participe à la réflexion sur le Schéma de Transition, notamment via des événements dédiés.
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Pourquoi cet article ?
En échangeant d’une part avec Clermont Métropole et le service du développement durable – qui gère notamment le STEE, le Schéma de Transition Energétique et Ecologique – d’autre part avec l’association militante Alternatiba 63 (qui avait déjà fait l’objet d’un entretien en 2020 avec Quentin Dabouis), j’avais noté leur rapprochement dans le cadre du suivi de ce STEE. Il m’a semblé intéressant de voir, à travers Antoine qui représente le groupe de travail citoyen, comment la “société civile” est associée à la stratégie environnementale de la Métropole.
Ici, Antoine s’exprime donc au nom d’un groupe plus large au sein d’Alternatiba 63, lui-même relié à quelques autres acteurs non institutionnels. Ensemble, et dans un vrai partenariat avec la Métropole, ils ont pu mettre en place plusieurs temps forts dont un atelier citoyen et des rencontres plus “professionnelles” autour des enjeux de transition.
Néanmoins, ce partenariat, nécessaire pour avoir un minimum d’impact, doit aussi permettre de conserver le recul nécessaire pour analyser les forces et faiblesses du STEE. Si l’équipe d’Alternatiba est bien consciente de cet enjeu, nous verrons surtout en 2022 – lors du bilan à mi-parcours du STEE – comment cela se concrétise. J’espère donc vous proposer un nouvel entretien, sans doute croisé avec les services métropolitains, à cette occasion.
Damien
Les principaux points à retenir
- Le STEE [Schéma de Transition Energétique et Ecologique], feuille de route de Clermont Métropole en matière de transition écologique, est dérivé des PCAET [Plan Climat Air Energie Territoire] imposés par la loi. Ils incluent une dimension participative avec la société civile. A Clermont, c’est l’association Alternatiba 63 qui joue ce rôle en constituant un groupe de travail citoyen, fonctionnant de concert avec le service développement durable de la collectivité.
- Antoine Pesnel, qui représente ce groupe de travail, estime – outre l’obligation réglementaire – son rôle capital dans l’interface qu’il joue avec la population, et notamment avec le milieu associatif local. Il parle notamment d’une forme d’éducation populaire puisque la Métropole accompagne le mouvement participatif dans le cadre du STEE.
- Au fil des années, les contacts avec la Métropole – élus et techniciens – ont toujours été constructifs pour Antoine. Après le démarrage du groupe en 2017, un essoufflement s’est produit et il a été relancé sur une base de relations plus fréquentes en 2019. Avec un premier objectif d’atelier citoyen.
- Ce dernier, intitulé Atelier Citoyen des Transitions, s’est tenu (en mode expérimental) en juin 2021 à Pont-du-Château. Il a permis de rassembler un public large mais qui n’a pas encore touché la population non sensibilisée : ainsi, il y a eu beaucoup de représentants de collectivités et d’institutions, et principalement des associations et quelques acteurs locaux engagés du côté de la société civile.
- Les retours étaient néanmoins positifs, et les groupes de travail ont pu réfléchir autour des enjeux d’alimentation locale puisque le principe d’un tel Atelier est de développer un axe du STEE. L’objectif est d’organiser un ou deux ateliers par an à partir de 2022.
- En parallèle, l’autre temps fort est la Rencontre des Transitions qui a eu lieu le 6 octobre dernier. Ciblé sur les acteurs du territoire les plus variés (hors particuliers), il est organisé sous l’égide de la Métropole. Pendant deux heures, les acteurs locaux se présentent et échangent entre eux. Là aussi, ces Rencontres peuvent évoluer en s’élargissant et en travaillant davantage sur la base du STEE, selon Antoine.
- Quel bilan pour le STEE ? Avant l’évaluation à mi-parcours attendue en 2022, un déficit d’informations concernant les données et les indicateurs (de départ comme d’arrivée) se fait jour. Si de tels éléments ne sont pas faciles à mettre en place, ils semblent nécessaire pour donner du “corps” au schéma de transition, parfois vu comme trop incantatoire. De même, le travail de prospective pourrait être plus développé, notamment en lien avec le monde de la recherche et des acteurs économiques.
L’intervenant : Antoine Pesnel
Membre de la coordination d’Alternatiba 63 ; membre du groupe de suivi du STEE ; animateur socio-culturel
Antoine a intégré l’association Alternatiba 63 en 2015. Il fait aujourd’hui partie de la “coordination”, l’organe de gouvernance qui gère l’association de façon horizontale et fait office de bureau.
En 2019, il prend la coordination du groupe de travail “société civile” autour du Schéma de Transition Energétique et Ecologique de Clermont Métropole. Il a notamment participé depuis à l’organisation d’un Atelier Citoyen des Transitions en juin 2021 et de la Rencontre des Transitions d’octobre 2021.
Par ailleurs, Antoine suit une formation d’animateur socio-culturel, et il travaille dans un centre social comprenant une salle de spectacle. Il participe également à une mission au sein de la direction du Développement Social Urbain à la ville de Clermont.
Contacter Antoine par courrier électronique : pesnel.ant [chez] gmail.com |
Crédit photo : éditeur
La structure : Alternatiba 63
Association puydômoise militant contre les projets climaticides et valorisant des alternatives au modèle libéral dominant.
Antenne départementale du mouvement national Alternatiba, cette association fonctionne sur un mode très “horizontal”, visant une forme de gouvernance partagée.
Elle travaille à mettre en lumière les alternatives locales au modèle libéral dominant, et à lutter contre les projets “climaticides“. Son modus operandi passe à la fois par de la concertation sur un mode ouvert (beaucoup de groupes de travail thématiques inter-acteurs), et par de l’action terrain – certaines relevant de la désobéissance civile, en lien avec l’association “soeur” ANV-COP21 qui organise des actions non violentes.
Depuis 2017, Alternatiba travaille également de concert avec Clermont Métropole pour le suivi du Schéma de Transition Energétique et Ecologique. L’association coordonne pour cela un groupe de travail composé de membres de la société civile, et a pu notamment co-organiser un Atelier Citoyen des Transitions en juin 2021 et une Rencontre des Transitions en octobre 2021
Accès direct aux questions
- Comment a débuté ce “suivi” de la stratégie environnementale clermontoise ?
- Qu’avez-vous retiré de cette expérience initiale ?
- Qui compose l’équipe Alternatiba dans ce groupe de réflexion ?
- Comment a évolué ce travail avec les citoyens et la collectivité ?
- En quoi consistait ce premier atelier ?
- Quel est le principe de la Rencontre des Transitions, qui a d’ailleurs eu lieu pour cette année le 6 octobre dernier ?
- Justement, quel bilan, même partiel, tires-tu du STEE ?
- Tu soulèves la question du manque de données …
- Et en termes de projection dans le futur ?
- Pour finir, qu’attends-tu du bilan de mi-parcours du STEE en 2022 ?
- Allez-vous poursuivre les Ateliers citoyens l’année prochaine ?
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
Rencontre Tikographie du lundi 2 décembre à 17h (librairie des Volcans) – tous publics, accès libre !
Comment a débuté ce “suivi” de la stratégie environnementale clermontoise ?
Il faut préciser que c’est Alternatiba 63 qui est à l’initiative de ce suivi : dès 2014 et le premier PCAET [Plan Climat Air Energie Territoire], nous sommes venus voir la Métropole – à l’époque, Clermont Communauté. C’est ainsi que nous nous sommes retrouvés au sein d’un groupe de réflexion pour le montage de ce PCAET.
En fait, c’était une obligation réglementaire : le PCAET doit se faire en incluant ces groupes, et en les ouvrant à la société civile – surtout les associations (comme les groupements de consommateurs) mais aussi des particuliers.
Qu’avez-vous retiré de cette expérience initiale ?
Je dirais que c’était superficiel : le PCAET, et le STEE [Schéma de Transition Energétique et Ecologique] qui l’a remplacé, sont des “grosses machines”. Quand les citoyens s’y intéressent, ils n’ont pas toujours la vision de tout ce que cela implique.
C’est une obligation réglementaire : le PCAET doit inclure des groupes de réflexion en les ouvrant à la société civile.
Notre rôle était donc, en tant qu’association plus engagée sur le sujet de la transition, d’apporter des idées et de souligner des points de vigilance. Par ce biais, on a pu participer à une forme d’éducation populaire : c’était une bonne chose ! Les citoyens pouvaient venir dans le groupe de réflexion, et mieux comprendre comment fonctionne la politique publique sur l’environnement.
Qui compose l’équipe Alternatiba dans ce groupe de réflexion ?
Nous sommes un collectif aujourd’hui composé de Fanchon, Martine, Alex, Elise, Gabriel et moi. Jusqu’à 2019, c’était Coralie Giraudet qui coordonnait ce groupe. Aujourd’hui, je m’en charge. Mais j’insiste sur le travail commun qui est réalisé : nous avons besoin de cette approche partagée pour être force de proposition.
Nous avons pu participer à une forme d’éducation populaire.
D’ailleurs, à l’origine du projet, il y avait une campagne nationale d’Alternatiba, quand les PCAET sont devenus obligatoires. Pour le groupement national, c’était une opportunité stratégique de “lancer un plaidoyer” : travailler avec une dizaine de grosses collectivités en France, dans le cadre d’une campagne appelée “Alternative Territoriale”.
Comment a évolué ce travail avec les citoyens et la collectivité ?
Les contacts avec l’équipe développement durable de la Métropole ont toujours été bons. Nous avons eu une bonne écoute de la part notamment de Violaine Magne et de Sarah Michelot, qui font partie de l’équipe de travail sur le STEE, et des élu.e.s délégué.e.s aux sujets environnementaux à la Métropole.
Sur les premières années, nous avons décortiqué à plusieurs les fiches du STEE avec les citoyens participants. Mais il y a eu une sorte d’essoufflement. De plus, le PCAET est contraint par la loi dans sa rédaction … mais pas dans ses résultats ! C’est une sorte d’obligation de moyens, et c’est forcément moins motivant pour les participants.
Néanmoins, nous avons pu relancer la dynamique en 2019 avec une nouvelle équipe. La différence était qu’on était beaucoup plus régulièrement en contact avec les agents et les élus de la Métropole. Cela a abouti à un premier “temps fort” en juin 2021 : un Atelier Citoyen des Transitions.
En complément : Anne-Laure Stanislas, élue EELV à la ville de Clermont, revient sur le travail avec Alternatiba
“Alternatiba, ce n’est pas n’importe quelle association pour moi ! Avant ma carrière d’élue locale, j’avais participé à leurs premières réunions autour de 2011-2013, un camp Climat à Lempdes, des world café … j’aimais beaucoup expérimenter ces nouvelles formes de collaboration.
C’est pourquoi, quand je suis rentrée en tant qu’élue à la ville, j’ai voulu continuer à travailler avec eux. Et cela coïncidait avec une demande émanant d’Alternatiba pour travailler avec les services et les élus dans le cadre du STEE. En particulier, la volonté de définir ensemble les périmètres d’action.
Un des aboutissements était donc le premier Atelier Citoyen de la Transition, en juin 2021. C’était un galop d’essai, et par la suite on définira notre niveau d’ambition – on espère en faire 1 ou 2 par an.
Pour moi, le but de ces Ateliers est vraiment de “creuser” un des thèmes du STEE et de le partager avec la société civile – associations, particuliers, entreprises. Que ça soit le moins institutionnel possible !
Pour conclure, la présence d’une association comme Alternatiba apporte une vraie plus-value de médiation pour ce type d’événements, et dans le rapport avec les citoyens. Mais ils apportent autre chose : ils nous bousculent dans nos pratiques. Parce qu’ils suivent un idéal militant, ils parviennent à nous challenger, à nous interroger sur nos projets et nos pratiques.”
Entretien téléphonique du 19 novembre
En quoi consistait ce premier atelier ?
Nous avons pu réunir une cinquantaine de participants – surtout des responsables associatifs, des élus et des techniciens, même si l’atelier était ouvert à tous. Nous avons travaillé sur certaines fiches thématiques issues du STEE autour de l’alimentation et de la production agricole. Nos partenaires étaient bien sûr la Métropole, mais aussi le Grand Clermont qui porte le PAT [Projet Alimentaire Territorial].
Suite à ce premier atelier à Pont-du-Château … je reste un peu sur ma faim. Nous aurions aimé toucher plus de catégories de participants, notamment des citoyens non engagés dans le monde associatif. Peut-être que cette première édition, qui s’est tenue en sortie de confinement, en parallèle d’une manifestation de la Capitale Européenne de la Culture, était mal positionnée …
Heureusement, nous avons pu approfondir le contact avec les collectivités. Et nous poursuivons le principe d’origine : organiser des Ateliers Citoyens des Transitions les plus inclusifs possibles, deux ou trois fois par an, de manière plus ambitieuse et plus fouillée.
Quel est le principe de la Rencontre des Transitions, qui a d’ailleurs eu lieu pour cette année le 6 octobre dernier ?
Il s’agit de mieux comprendre les sujets de transition écologique qui concernent le territoire, à travers les acteurs qui traitent les problèmes et/ou portent des éléments de solution. Pour l’instant, le format est simple : sous l’égide de la Métropole qui accueille l’événement, quelques dizaines de ces acteurs territoriaux se réunissent, se présentent et échangent librement.
Mais je pense que l’on pourrait aller plus loin. Associer plus de monde, et surtout se pencher sur ce qu’il manque, regarder les indicateurs territoriaux, où on en est et où on veut aller … pour voir si la politique suivie est vraiment pertinente. Et aussi, simplement, pour que tout le monde se connaisse et se positionne par rapport au STEE.
Je pense qu’on pourrait se pencher sur ce qu’il manque, regarder les indicateurs territoriaux, où on en est et où on veut aller …
Il y a beaucoup de personnes qui sont concernées au quotidien par les enjeux environnementaux et qui, pour autant, n’ont pas de moyen de s’exprimer sans les associations intermédiaires. Il faut donc toutes les toucher, et même au-delà, avoir une grande variété d’acteurs – y compris des entreprises. J’espère que l’on pourra se faire l’écho de cette société civile auprès de la Métropole.
Justement, quel bilan, même partiel, tires-tu du STEE ?
Le STEE est un schéma de transition dont certaines actions ont été établies en 2015 ! Il s’étend donc sur une longue période de temps, jusqu’en 2026 au moins. Or, les données et les problématiques évoluent … il faut prendre en compte ce fonctionnement pour mieux le comprendre.
Sur le fond, je pense qu’il faut surtout attendre le bilan à mi-parcours qui sera présenté en 2022. Dans l’immédiat, et dans le domaine alimentaire, le retour des Ateliers citoyens est le suivant : vigilance sur la logistique urbaine pour la production agricole locale. Il faut une politique dédiée à ce sujet ! D’autant plus que la question de la ceinture maraîchère est en retard sur les prévisions. On en parlait beaucoup pendant la campagne électorale, mais, depuis, plus rien …
Tu soulèves la question du manque de données …
C’est vrai qu’il y a très peu de données de suivi. Les fiches du STEE posent des critères d’évaluation mais sans préciser d’où on part et où on va. Pour moi, on navigue à vue !
L’autre problème est que cela laisse trop de place à la “politique politicienne”. Sans ces données précises, quelle est la capacité des élus et des agents à avoir une analyse fine et long-terme des enjeux ?
Pour cela, il faut mettre plus de moyens sur la connaissance de l’existant. L’environnement, c’est physique : on peut, au moins partiellement, le résumer par des ordres de grandeur. Ces chiffres et leurs mécanismes (comme les externalités négatives) devraient être beaucoup mieux connus par les politiques pour que les solutions publiques soient cohérentes.
Sans données précises, quelle est la capacité des élus et des agents à avoir une analyse fine et long-terme des enjeux ?
Ce n’est certes pas facile, notamment dans certains domaines comme la biodiversité – les graphiques du STEE se basent sur des chiffres de 2018. Mais ils n’ont que ça ! On pourrait faire beaucoup mieux avec plus de moyens. A Grenoble par exemple, il y a un service dédié aux data sur l’environnement.
En complément : retour d’expérience d’Elise, Fanchon et Martine, du groupe de suivi Alternatiba
Comment avez-vous vécu le premier Atelier Citoyen de la Transition, et qu’en retirez-vous ?
Fanchon : “Beaucoup de stress pour le préparer car c’était une première. Mais le retour est bon au final. Je pense que nous avons pu créer un véritable espace de dialogue, même temporaire. Car on s’est rendu compte que les gens, sur un même territoire, ne se parlent pas forcément !
En fait, dans le STEE, les acteurs principaux sont très institutionnels : collectivités, Chambre d’Agriculture, SAFER … or, il y a beaucoup d’autres acteurs locaux comme des particuliers, des associations, même des petites entreprises, qui peuvent plus facilement agir que les institutions. Même si le niveau technique parfois élevé des discussions peut rebuter certains acteurs comme les particuliers.”
Martine : “Par exemple, le responsable des cantines scolaires de Clermont y participait. Et il était très content de pouvoir communiquer sur ses besoins pour les producteurs aussi présents puissent les prendre en compte. Car, dans une grosse cantine, les menus sont faits parfois jusqu’à un an à l’avance ! Et cela montre qu’il y a des choses qu’on peut mettre en place assez simplement.”
Elise : “Mais, en effet, on a constaté qu’il y avait encore peu de citoyens engagés hors associations. La société civile doit être mieux représentée de ce côté, cela reste un gros point d’amélioration pour les prochains Ateliers.
Un autre point délicat : nous sommes quatre sur le comité de suivi Alternatiba, et c’est difficile de trouver d’autres personnes motivées. Parce qu’il faut y consacrer du temps, et qu’il faut déjà être à l’aise avec beaucoup de thématiques sur la transition écologique locale pour y participer efficacement ! On doit travailler à rendre ce groupe plus accessible.”
Un souhait pour 2022 et le bilan à mi-parcours du STEE ?
Martine : “Mieux définir des actions concrètes à mettre en oeuvre. On a trop le sentiment d’un éparpillement du travail.”
Elise : “Le STEE doit bénéficier de vrais indicateurs cible, et on doit s’y tenir. En outre, nous – le groupe de suivi – devons avoir un regard par rapport à ces indicateurs.”
Fanchon : “Je confirme l’importance des indicateurs et des données. C’est absolument nécessaire pour voir d’où on part et vers où l’on va.”
Entretien aux Augustes le 19 novembre
Et en termes de projection dans le futur ?
C’est la question de la prospective. A Clermont, je trouve qu’elle manque à la fois de moyens et de considération. Pourtant, le sujet est capital, notamment pour la politique environnementale. Un des soucis est que la gouvernance publique est trop centrée sur certains élus, en petit nombre, qui portent la vision. Au contraire, il faudrait un travail multi-acteurs incluant le monde de la recherche, les citoyens, les acteurs économiques … je pense que, par exemple, le rôle du CISCA peut être déterminant dans ce cadre.
Pour finir, qu’attends-tu du bilan de mi-parcours du STEE en 2022 ?
Déjà, nous travaillons en amont sur ce bilan avec la Métropole – nous avons plusieurs réunions de travail qui sont programmées avec le service Développement durable. L’idée est de “repositionner” les fiches du STEE, de les mettre à jour, notamment en termes de données.
Dans ce cadre, beaucoup de matière sur l’alimentation proviendra des ateliers de juin 2021 ! Enfin, nous serons également vigilants à ce que certaines actions ne disparaissent pas du STEE à l’occasion de ce nettoyage.
Allez-vous poursuivre les Ateliers citoyens l’année prochaine ?
Oui, et en sortant du stade expérimental que nous avons connu – aussi bien pour les Ateliers que pour les Rencontres de la Transition, d’ailleurs. Se posera la question du périmètre, soit des acteurs initiés, soit du vrai grand public – ce sera difficile de faire les deux.
Le prochain Atelier, sans doute même en décembre 2021, devrait porter sur la nature en ville et l’adaptation au changement climatique. A voir également la complémentarité de cette action avec la Convention Citoyenne de la ville de Clermont : nous travaillons là-dessus avec les collectivités pour que ces initiatives ne se télescopent pas.
Pour aller plus loin (liens et conseils proposés par Antoine) : Comprendre – Le hors-série “Bascule” de Socialter, accessible à beaucoup de monde, qui dresse une super vision de comment on doit penser l’avenir sur les prochaines années Agir – adhérer à des associations comme Alternatiba bien sûr, mais aussi créer son “village” autour de soi, son réseau de solidarités. C’est comme ça qu’on sera résilient. |
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
Rencontre Tikographie du lundi 2 décembre à 17h (librairie des Volcans) – tous publics, accès libre !
Propos recueillis le 22 octobre 2021, mis en forme pour plus de clarté puis relus et corrigé par Antoine. Crédit photo de Une : éditeur