Avec l’Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand, l’enseignante-chercheuse en économie du développement organise des conférences grand public sur les biens communs.
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Mon ressenti
J’ai rencontré Mary-Françoise Renard en “croisant” deux chemins : l’un partait de l‘aval de Volvic, où l’association Preva – notamment présidée par Jacky Massy, membre fondateur de l’Université des Biens Communs de Clermont – m’avait invité à une prise de parole sur la problématique de l’eau. L’autre partait des “biens communs“, une thématique que l’on recoupe fréquemment en écologie territoriale, et au sujet de laquelle j’avais réalisé quelques entretiens.
Parmi les jeunes acteurs du territoire, s’est donc montée cette Université des Biens Communs qui organise plusieurs conférences à teneur écologique, sociale ou économique. Dans une logique de sensibilisation la plus large possible, c’est une très bonne initiative qui rejoint d’autres événements qui jalonnent le calendrier local.
Là, vous allez vous dire que je vais faire un brin d’auto-promo pour les événements que j’anime : hé bien oui, car les TEDxClermont Conversations (anciennement Rencontres de la Résilience) se tiennent mensuellement sur les sujets de la résilience territoriale. Cela dit, il est capital de proposer d’autres lectures et d’autres formats dans des temps forts organisés par des structures différentes, de préférence non institutionnelles pour que la parole y soit libre. C’est ce que font plusieurs associations, et notamment l’Université des Biens Communs que va nous présenter sa présidente, Mary-Françoise Renard. Et je vous invite, si vous le pouvez, à vous intéresser à plusieurs de leurs conférences afin de diversifier les points de vue.
Damien
Les principaux points à retenir
- L’action de l’Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand consiste aujourd’hui à organiser et animer des conférences sur le sujet des biens communs sur notre territoire. Cette initiative vient notamment de l’expérience de Mary-Françoise Renard, sa présidente, à travers plusieurs débats grand public sur l’économie qu’elle avait animés dans les années 2000 et 2010. Elle a ensuite souhaité mettre en avant le sujet des biens communs, notamment via les travaux de la prix Nobel Elinor Ostrom.
- L’association Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand est née fin 2020. Elle a organisé deux conférences depuis décembre 2021, dont une récemment sur la biodiversité et la pandémie. D’autres sont prévues le 29 juin sur l’eau et le 23 novembre sur les sols. Tous ses membres sont bénévoles et cherchent à mettre en avant des expériences terrain, tout en insistant sur la transversalité des biens communs et la systémie des enjeux.
- La notion de biens communs présentée par Mary-Françoise Renard repose sur le caractère vital de plusieurs biens ou “services” – comme l’eau, l’air, la santé, l’éducation, l’information … et notamment de leur “accessibilité“. Dans le sens où, si la santé ne peut être garantie, l’accès à la santé pour tous se doit de l’être. C’est le principe des biens communs, qui peut s’opposer par certains aspects à la propriété privée. Sans favoriser une approche collectiviste, Mary-Françoise Renard plaide pour des solutions de gestion intermédiaires, basées sur des petites communautés (exemple des “biens de section”) ou sur une gestion publique.
- Pour elle, l’accès aux biens communs est la condition sine qua non du développement économique et social. Elle insiste par ailleurs sur l’importance de la volonté politique pour le garantir, en sus de la sensibilisation et de l’éducation sur ces sujets.
- Spécialiste du développement économique de la Chine, Mary-Françoise Renard reste mesurée sur la possibilité de comparer certains aspects de cette civilisation avec la culture occidentale, notamment sur la notion d’intérêt collectif. Néanmoins, elle tire deux enseignements : d’une part, le rôle capital de la prise de conscience des populations sur les biens communs (avec des actions, comme des manifestations, à la clé) ; d’autre part, le rôle souvent néfaste d’un parti unique qui s’accapare l’intérêt collectif.
- Enfin, Mary-Françoise Renard estime que l’Université Clermont Auvergne progresse dans son engagement vis-à-vis du territoire, notamment au sujet des enjeux écologiques. La mise en place de cursus spécialisés comme les partenariats et études ad hoc menées avec des collectivités locales en sont, pour elle, la preuve.
L’intervenante : Mary-Françoise Renard
Présidente de l’Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand ; professeure à l’Université Clermont Auvergne ; responsable de l’IDREC (Institut de Recherche sur l’Economie de la Chine); vice-présidente de l’Institut Confucius Clermont-Auvergne
D’origine bourbonnaise, Mary-Françoise Renard a réalisé une thèse de troisième cycle sur l’économie du développement en 1979. Après un emploi au sein de l’INSEE à Chamalières, elle entre en poste d’enseignante-chercheuse à Aix-en-Provence au début des années 80. Elle travaille alors au sein d’un laboratoire de recherche et développement sur l’économie internationale, et réalise une thèse d’Etat sur l’internationalisation des régions françaises.
Durant ces années, elle anime un cours “économie territoriale” à l’Université de Toulon, articulant les thématiques économiques, sociologiques et historiques. “Mes sujets de prédilection étaient alors au croisement des économies régionales et internationales”, résume-t-elle. En 1992, elle obtient son agrégation à Grenoble : c’est à ce moment que son intérêt personnel pour la Chine prend une dimension professionnelle, quand elle intègre un centre de recherche sur l’Asie dans la capitale des Alpes.
C’est en 1995 qu’elle revient sur Clermont. Au sein de ce qui allait devenir l’Université Clermont Auvergne, elle monte alors un département de recherche sur la Chine, l’IDREC [Institut de Recherche sur l’Economie de la Chine], aujourd’hui hébergé par le CERDI [Centre d’Etude et de Recherche sur le Développement International]. En parallèle, elle assure toujours des cours sur l’économie internationale et sur le développement.
A partir du début des années 2000, Mary-Françoise Renard anime des débats grand public sur les sujets économiques contemporains, avec son confrère Jean-Marin Serre, décédé en 2020. Des thématiques comme le chômage, la dette, l’économie de l’immigration sont abordés. C’est dans cette dynamique qu’elle se familiarise avec l’enjeu des biens communs, notamment à travers les travaux de la prix Nobel Elinor Ostrom.
Alors que les débats grands public avaient pris fin en 2019, Mary-Françoise Renard participe à la création de l’association Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand en décembre 2020. Ainsi, elle peut reprendre la dynamique de conférences de sensibilisation tous publics à partir de fin 2021/printemps 2022, avec la tenue de plusieurs rencontres sur les biens communs. Elle est aujourd’hui présidente de cette association.
Contacter Mary-Françoise Renard par courrier électronique : u-bienscommuns63 [chez] orange.fr |
Crédit photo : Damien Caillard, Tikographie
La structure : Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand
Association organisant et animant des conférences grand public sur les biens communs
Fondée en décembre 2020, cette association souhaite “organiser des débats, connaître les acteurs locaux qui défendent l’accès aux biens communs, et les accompagner dans leur développement – “faire” avec eux, ou les aider dans leur relationnel“, selon les mots de sa présidente Mary-Françoise Renard.
Elle organise donc des conférences, comme celle sur la biodiversité et les pandémies le 18 mai 2022, mais aussi sur l’accès à l’eau le 29 juin et sur les sols le 23 novembre. Ces temps forts sont “grand public” et présentent les retours aussi bien de chercheurs, d’élus ou d’agents de collectivités, que d’experts techniques et juridiques.
Comptant une quinzaine de membres bénévoles, l’Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand compte parmi ses fondateurs (outre Mary-Françoise Renard) Christian Amblard, Jacky Massy (de l’association Preva) et Philippe Boucheix. Lors de la présentation du projet en décembre 2021, étaient aussi présents Eliane Auberger du Conservatoire d’Espaces Naturels d’Auvergne et Matthieu Poinot du Grin.
Crédit visuel : Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand
Accès direct aux questions
- L’Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand est dédiée à l’organisation de conférences. Pourquoi avoir choisi cette forme de sensibilisation ?
- Comment formulez-vous la mission de votre association ?
- Quels conférences avez-vous organisées ?
- Comment structurez-vous un débat sur les biens communs ?
- Faites-vous partie d’un réseau plus large d’Universités des Biens Communs ?
- Pouvez-vous nous donner votre définition des biens communs ?
- L’accès aux biens communs n’est donc pas forcément garanti …
- Les biens communs sont-ils antinomiques de la propriété privée ?
- Peut-on alors parler de “biens publics” ?
- Quelle solution voyez-vous alors pour rétablir, ou renforcer, l’accès aux biens communs ?
- Vous êtes également une grande spécialiste de la Chine. Quelle leçon peut-on tirer de ce pays et de sa gouvernance quant aux biens communs ?
- Revenons sur l’Auvergne : l’UCA, au sein de laquelle vous travaillez depuis 1995, est-elle en train de prendre un virage en faveur de la transition écologique ?
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
Rencontre Tikographie du lundi 2 décembre à 17h (librairie des Volcans) – tous publics, accès libre !
L’Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand est dédiée à l’organisation de conférences. Pourquoi avoir choisi cette forme de sensibilisation ?
Cela a commencé dans les années 2000 : en tant qu’enseignante-chercheuse à l’Université Clermont Auvergne [UCA], j’ai souhaité organiser des débats grand public sur l’économie. C’était un exercice de vulgarisation auquel je tenais beaucoup. Avec mon collègue Jean-Marin Serre, hélas décédé en 2020, nous avons animé de nombreux rendez-vous sur des sujets comme la dette, le chômage, l’immigration … toujours du point de vue des sciences économiques, et sur la base de travaux de recherche.
Ces débats se sont arrêtés en 2019 et n’ont pas repris à cause du Covid. Mais aussi parce que c’était difficile pour moi de les organiser seule. Entretemps, j’avais échangé avec des amis engagés sur le territoire autour des travaux d’Elinor Ostrom, première femme à obtenir le prix Nobel d’Economie en 2009 pour ses travaux sur les biens communs. Nous avons décidé de créer une association qui animerait des débats et pourrait organiser des manifestations autour de cette thématique.
Comment formulez-vous la mission de votre association ?
Tout part du constat que les gens sont très peu sensibilisés à l’urgence de la situation environnementale et sociale. Nous sommes convaincus que la clé passe par la sensibilisation à l’importance fondamentale des biens communs. C’est indispensable pour garantir la survie de nos sociétés !
Les gens sont très peu sensibilisés à l’urgence de la situation environnementale et sociale.
C’est pourquoi l’Université des Biens Communs de Clermont-Ferrand souhaite organiser des débats, connaître les acteurs locaux qui défendent l’accès aux biens communs, et les accompagner dans leur développement – “faire” avec eux, ou les aider dans leur relationnel. Nous souhaitons être des passeurs sur ce sujet.
Quels conférences avez-vous organisées ?
L’association est née en décembre 2020. Nous avons présenté sa mission le 16 décembre 2021, avec des prises de parole génériques de ses membres fondateurs sur les biens communs : Christian Amblard sur la biodiversité, Jacky Massy sur l’eau, Philippe Boucheix sur la gouvernance … étaient aussi présents Eliane Auberger du Conservatoire d’Espaces Naturels d’Auvergne et Matthieu Poinot du Grin.
Le second débat a eu lieu la semaine dernière, le mercredi 18 mai, sur la thématique« liens et apparition de pandémies, et perte de biodiversité ».. Les prochains sont prévus le 29 juin sur la gouvernance de l’eau et le 23 novembre sur l’importance des sols. Nous sommes tous bénévoles mais nous avons une activité professionnelle, ou d’autres engagement associatifs, donc notre problème est souvent le manque de temps.
Enfin, notre structure est encore petite, elle compte une quinzaine d’adhérents dont trois vice-présidents. J’en suis la présidente depuis sa fondation. Nous accueillons bien sûr avec plaisir de nouveaux adhérents qui souhaitent soutenir notre action et insister sur le besoin de protéger les biens communs.
Comment structurez-vous un débat sur les biens communs ?
Nous n’avons pas d’approche philosophique sur le sujet, et nous n’en avons pas les compétences. Nous souhaitons être proches du terrain, mais aussi montrer la diversité des biens communs et leurs interactions. C’est une réflexion systémique que nous proposons à nos participants.
Nous souhaitons être proches du terrain, mais aussi montrer la diversité des biens communs et leurs interactions.
Par exemple, le dernier débat sur la biodiversité avait réuni trois chercheurs. C’était passionnant, mais pour le débat à venir sur l’eau, nous souhaitons avoir plus de gens du terrain, comme des élus ou des agents de collectivités locales. Avec, en complément, un juriste qui nous éclaire sur les questions de régies publiques.
Faites-vous partie d’un réseau plus large d’Universités des Biens Communs ?
Non car, étrangement, un tel réseau n’existe pas. Il y a une Université du Bien Commun (au singulier) à Paris, qui organise depuis plusieurs années des rencontres. Elle a été montée à l’initiative de Riccardo Petrella, et est hébergée actuellement par la fondation Danielle Mitterrand. Mais nous n’avons pas de lien particulier avec cette structure.
Plus largement, il peut y avoir des “universités ” thématiques dans d’autres pays – comme sur l’eau, en Italie. Ou d’autres projets transversaux, similaires au nôtre. Mais ils n’ont pas de visibilité internationale à ce jour.
Pouvez-vous nous donner votre définition des biens communs ?
Ce sont les biens et les services nécessaires à la reproduction de la vie sur terre – humaine, animale, végétale. Bien sûr, on pense à l’air ou à l’eau, mais il faut inclure l’accès à la santé, à l’éducation, à la connaissance … je pense donc que les biens communs ont une définition plus sociétale que strictement environnementale.
Notez que je parle bien d’”accès à” : un bien commun doit être garanti par la société et ses institutions. Or, la santé n’est pas un bien commun dans la mesure où elle ne peut être garantie. Mais on peut, on doit s’assurer que chacun d’entre nous bénéficie d’un accès équitable à la santé. Idem pour l’éducation ou la connaissance.
L’accès aux biens communs n’est donc pas forcément garanti …
Oui, et le risque principal aujourd’hui réside dans l’exclusion. C’est valable pour tous les pays du monde : en France, pays pourtant riche, on constate l’accroissement des déserts médicaux, la difficulté à remplacer des médecins retraités, ou l’allongement des temps de rendez-vous pour un spécialiste. Dans d’autres pays, c’est l’accès aux vaccins qui peut poser problème.
Le risque principal aujourd’hui réside dans l’exclusion.
Globalement, il n’y a pas de développement – au sens large – s’il y a un manque d’accès aux biens communs, notamment à la santé. On commence à le voir clairement à travers certains indicateurs comme aux Etats-Unis, avec l’augmentation alarmante du taux de mortalité infantile : elle est liée à l’exclusion des soins médicaux pour des critères de revenus.
Les biens communs sont-ils antinomiques de la propriété privée ?
Au sens strict, oui : pour garantir un accès à tous aux biens communs, il ne peut y avoir de propriété exclusivement privée de ces biens. Pour autant, cela ne veut pas dire qu’il faut une économie collectiviste ! Mais il y a plusieurs systèmes intermédiaires, des “statuts” de biens différents de l’appropriation exclusivement individuelle.
En Auvergne, nous avons ainsi beaucoup de “biens de section” dans les villages, comme les fours, ou certaines parcelles forestières. Le Puy-de-Dôme et le Cantal comptent parmi les départements français disposant du plus grand nombre de biens sectionaux ! Ils font écho aux travaux d’Elinor Ostrom : cette gestion fonctionne pour des petites communautés, avec des règles de fonctionnement claires et des sanctions réelles en cas de non-application.
Peut-on alors parler de “biens publics” ?
Le concept d’espace public est en effet un mode de gouvernance intéressant pour un bien commun. Dans ce cas, les citoyens acceptent d’en déléguer la gestion à l’Etat, ou à un acteur public local. Notez que cela fonctionne aussi dans le cadre privé : les “parties communes” d’un immeuble sont gérées par le syndic mais déléguées par la copropriété. Et cela n’empêche bien sûr pas l’existence de nombreux biens privés !
Il faut une volonté politique : sans cela, on ne peut rien faire.
Historiquement, les biens communs sont d’ailleurs une notion ancienne. Dans La République, Platon parle des “gardiens de la cité” qui ne possèdent rien en propre mais dont l’accès aux biens communs leur est garanti par la communauté.
Quelle solution voyez-vous alors pour rétablir, ou renforcer, l’accès aux biens communs ?
Par déformation professionnelle, je crois à l’éducation, à l’information, à la connaissance. Le mode d’organisation de la société joue aussi beaucoup, ainsi que ses rapports à l’économie. Mais, avant tout, il faut une volonté politique : sans cela, on ne peut rien faire.
Je m’en suis rendu compte en animant une conférence sur les femmes et le développement : j’étais initialement contre les quotas liés à la parité obligatoire, mais j’ai réalisé que c’était le seul moyen d’assurer une forme d’égalité de traitement hommes-femmes.
Vous êtes également une grande spécialiste de la Chine. Quelle leçon peut-on tirer de ce pays et de sa gouvernance quant aux biens communs ?
Tout d’abord, gardons-nous de comparer les civilisations chinoise et, disons, occidentale, de manière simpliste. Notre notion d’”intérêt commun” n’est pas comprise dans le même sens à l’autre bout de l’Asie. Cependant, en Chine, il est vrai que l’individu a longtemps été dévalorisé, même si chaque être humain se soucie de son bien-être et de sa santé.
Je dirais donc que la Chine montre que la prise de conscience des populations peut être un moteur capital de changement. Là-bas, la situation environnementale est souvent catastrophique, et les gens se sont emparés du problème, ont manifesté, pour essayer de faire changer les choses. Malgré le gouvernement autoritaire, cela a un vrai poids.
La prise de conscience des populations peut être un moteur capital de changement.
Enfin, attention à l’accaparement du “collectif” par un parti unique, quel que soit son nom. En Chine, le parti communiste représente officiellement l’intérêt collectif, mais sert d’abord son intérêt particulier …
Revenons sur l’Auvergne : l’UCA, au sein de laquelle vous travaillez depuis 1995, est-elle en train de prendre un virage en faveur de la transition écologique ?
Sans aucun doute : je constate une implication progressive vis-à-vis de ces enjeux. Depuis plusieurs années, l’enseignement et la recherche sur les questions environnementales se développent, et un Master Développement Durable a déjà vu le jour. Cela montre une forme d’engagement de l’institution, selon moi.
Je pense que l’Université a comme objectif d’être une partie prenante territoriale engagée sur les préoccupations environnementales.
De plus, l’UCA travaille de plus en plus avec les acteurs locaux, comme lors d’une étude réalisée pour la ville de Clermont sur les particules fines. Je pense donc que l’Université a comme objectif d’être une partie prenante territoriale engagée sur les préoccupations environnementales.
Pour aller plus loin (ressources proposées par Mary-Françoise Renard) : le Dictionnaire des Biens Communs de Marie Cornu, publié aux PUF ; mais aussi les travaux de Benjamin Coriat, économiste |
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
Rencontre Tikographie du lundi 2 décembre à 17h (librairie des Volcans) – tous publics, accès libre !
Propos recueillis le 24 mai 2022, mis en forme pour plus de clarté et relu et corrigé par Mary-Françoise Renard. Crédit photo de Une : Damien Caillard, Tikographie