La “clinique” pour animaux sauvages s’est installée voici plusieurs années à Chamalières. De nombreux bénévoles s’y relaient, mais le levier d’action principal reste la sensibilisation.
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Mon ressenti
C’est en échangeant avec les représentants de la LPO [Ligue de Protection des Oiseaux] Auvergne, pour un reportage à l’Ecopole du Val d’Allier en février dernier, que j’ai appris l’existence de Panse-Bêtes. Une clinique pour animaux en centre-ville ? J’espérais y passer un jour rencontrer son équipe et y prendre quelques photos, même si l’objectif reste de ne pas perturber les animaux en rétablissement.
Courant mai, je préparais la TEDxClermont Conversation du 3 juin sur la biodiversité des mammifères et oiseaux dans le département. Cela m’a permis de rencontrer Laurent Longchambon, président de Panse-Bêtes, qui m’a fourni le contact de Marie-Laure afin de réaliser ce reportage. J’y ai été très bien accueilli le 30 mai dernier pour 1h30 de visite et de prise de vue, que voici.
Ce qui est intéressant, il me semble, est l’action “indirecte” de Panse-Bêtes : le fait de soigner un petit millier d’animaux par an est très louable mais ne représente qu’une goutte d’eau face à l’érosion de la biodiversité, reconnaît Marie-Laure. Le meilleur levier reste la sensibilisation des acteurs locaux et du grand public. Mais le travail de soins de Panse-Bêtes lui confère une image et une crédibilité qui lui permet d’être plus efficace pour faire changer, progressivement, les pratiques ou les points de vue sur les animaux.
Pour conclure, si l’association se porte bien, elle risque de “plafonner” prochainement face à l’afflux d’animaux à soigner. D’une part, d’autres locaux plus en bordure de zone naturelle sont recherchés – avis aux amateurs – d’autre part, le faible maillage des associations de sauvegarde de ce type – 100 en France, mais une seule en Auvergne – concentre le travail sur peu de structures et finit par impacter leur fonctionnement. Si davantage de collectivités sont sensibilisées au problème, la pression pourrait être réduite sur des sites comme Panse-Bêtes.
Damien
La structure : Panse-Bêtes
Association de sauvegarde des mammifères, amphibiens et reptiles sauvages en Auvergne, animant une clinique pour animaux à Chamalières
L’idée d’une association dédiée à la sauvegarde des mammifères, des reptiles et des amphibiens est née de l’expérience de la LPO [Ligue de Protection des Oiseaux] Auvergne, qui anime des centres de soin aviaires. Laurent Longchambon, aujourd’hui président de Panse-Bêtes et chargé de mission au CPIE [Centre Permanent d’Initiatives à l’Environnement] Clermont-Dômes, avait été gestionnaire d’un tel site LPO pendant 8 ans à la fin des années 2000. Il a eu l’idée d’ouvrir un centre dédié pour les autres animaux sauvages, en tant que “capacitaire” (statut officiel délivré par la préfecture pour le soin des animaux), et en faisant le choix d’une association indépendante.
En 2013, la nouvelle association Panse-Bêtes s’installe dans une maison située avenue Aristide Briand à Chamalières, mise à disposition par la mairie de Chamalières. Elle y côtoie l’atelier de gravure municipal. La croissance de l’association décolle en 2016, à l’arrivée d’une nouvelle équipe de bénévoles incluant Marie-Laure (coordinatrice) et Claire (communication). La visibilité médiatique augmente, un deuxième jardin attenant est rattaché au centre.
La mission de Panse-Bêtes, comme tous les centres de sauvegarde, est de “porter secours” mais non de soigner – activité réservée aux vétérinaires. Son périmètre est l’Auvergne et la Loire. Elle accueille donc jusqu’à 140 animaux en même temps, et leur permet de se rétablir tranquillement avant de les relâcher dans la nature – sachant qu’elle ne participe pas à la reproduction d’une espèce. Enfin, elle a une mission de sensibilisation du grand public : “découvreurs” d’animaux blessés, formation “premiers secours” pour animaux, milieu éducatif et acteurs des territoires – via les commissions de la chasse et de la faune sauvage, qui déterminent les espèces chassables ou nuisibles.
Avec 51 bénévoles formés aux soins, donc 20 particulièrement actifs, plus 70 bénévoles de “rapatriement” sur toute l’Auvergne, elle a accueilli 1000 animaux en 2021 – dont 600 hérissons, les plus impactés par l’entretien des jardins ou les véhicules à moteur.
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Reportage réalisé le 30 mai 2022 / tous crédits photo Damien Caillard, Tikographie – merci à Marie-Laure, Claire et Laurent pour leur accueil, ainsi qu’aux bénévoles