Les apiculteurs du territoire s’étaient donné rendez-vous le 15 novembre dernier à Beaumont pour exposer leurs produits et leur savoir-faire. Imco a pu aller leur rendre visite pour mieux comprendre l’importance de ce métier pour nos écosystèmes.
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Ressenti de l’auteur
Les abeilles ont été assez éloignées de moi pendant la majeure partie de ma vie. Je les connaissais surtout comme des nuisibles lorsque j’étais assis dans le jardin ou sur la terrasse en été. Et lors d’une promenade, j’ai aussi vu de temps en temps des ruches dans le coin d’une prairie. Mais sinon, je n’ai prêté que peu ou pas d’attention aux insectes.
Mais au cours de la dernière décennie, les choses ont clairement changé. De plus en plus souvent, je suis tombé sur des articles concernant le déclin rapide de la population d’abeilles. Les textes alarmants – qui apparaissaient même parfois en première page si je me souviens bien – mentionnaient généralement aussi l’énorme importance de l’abeille pour la nature. « Sans l’abeille, l’homme ne survivrait pas », disait-on en guise d’avertissement. Une telle déclaration m’a mordu. Cet insecte que j’ai considéré comme acquis pendant presque quarante ans, ou plutôt : que j’ai toujours principalement ignoré, était responsable de ma présence ici. Une réalité que j’ai d’abord eu du mal à saisir.
Mais l’abeille est aussi apparue de plus en plus régulièrement dans mon travail en tant que journaliste.
Avant de déménager à Clermont-Ferrand en 2017, j’ai vécu à Amsterdam pendant des années. Là-bas, pour un article dans le journal régional, j’avais rendu visite à un apiculteur de la ville, dont les ruches se trouvaient sur le toit-terrasse d’un complexe immobilier, avec la ville qui s’activait quatre étages plus bas : cyclistes, trams qui sonnent, voitures et taxis qui klaxonnent. Une image quelque peu surréaliste mais magnifique d’un naturaliste d’Amsterdam bien intentionné qui voulait donner un coup de pouce à l’abeille. Bien plus tard, dans une série d’articles sur la reconstruction de Notre Dame à Paris, j’ai aussi délibérément fait de la place aux abeilles qui vivaient sur le toit de la cathédrale depuis des années. Celles-ci avaient miraculeusement survécu à l’incendie de 2019. Et j’ai aussi réalisé peu à peu que les abeilles urbaines sont une tendance durable dans le monde entier.
Depuis que je vis en Auvergne, un autre monde s’est ouvert à moi : celui des produits locaux, souvent biologiques. Et parmi ceux-ci, bien sûr, le miel de dizaines d’apiculteurs régionaux ne pouvait pas m’échapper. J’en ai acheté régulièrement et j’ai résolu d’écrire un jour sur les abeilles en Auvergne pour un journal néerlandais ou belge. Plus tôt cette année, pour un article de voyage sur le Livradois-Forez, j’ai rendu visite à Solen, un apiculteur sympathique qui élève des reines dans son jardin -voyez le reportage.
Et maintenant, quelques mois plus tard, j’ai la chance d’écrire une histoire (en français !) pour Tikographie sur le Syndicat des apiculteurs du Puy-de-Dôme (dont Solen est également membre). Et quelle meilleure occasion pour cela que de visiter le Festival de l’abeille à Beaumont ?
L’abeille, en bref, est devenue un sujet récurrent dans mon travail. Et j’en suis très heureux, notamment pour l’écho que cela donne aux abeilles et à la nécessité de les protéger. Mais de cette façon, je reste aussi bien conscient de l’importance de cet insecte pour nous tous. Sans parler des produits fantastiques que les nombreux apiculteurs parviennent à fabriquer grâce à leur dur labeur – comme je l’ai vu à Beaumont. Quels produits ? Lisez la suite !
Imco
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
Rencontre Tikographie du lundi 2 décembre à 17h (librairie des Volcans) – tous publics, accès libre !
Les anciens Égyptiens récoltaient déjà le miel des abeilles sauvages, et comme le comportement des insectes est resté inchangé pendant tous ces millénaires, le travail de l’apiculteur moderne est aussi en grande partie le même que celui de son collègue de l’Antiquité. Les principaux changements concernent les exigences de qualité du miel et les connaissances sur les abeilles qui ont énormément augmenté au fil du temps. À cet égard, le Syndicat et la Coopérative des apiculteurs et la Société d’Études et de Recherches sur l’Apiculture Traditionnelle Apistoria, tous deux basés à Veyre-Monton, jouent un rôle important pour ses quelque 800 apiculteurs membres du Puy-de-Dôme.
Tous crédits photo : Imco Lanting, Tikographie
9- Pas photoshoppé ! Lorsqu’elle était chez Limagrain, Béatrice a un jour donné un pot de miel à un stagiaire qui voyageait en Antarctique. Là-bas, ce dernier a pris cette photo d’un pingouin curieux. Une photo unique qui est maintenant accrochée agrandie dans son stand.
Pour aller plus loin : Le site du Syndicat des apiculteurs du Puy-de-Dôme Le site d’Apistoria |
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Reportage réalisé le 15 novembre 2022. Relecture par Marie-Pierre Demarty. Crédit photo de Une : Imco Lanting, Tikographie