Et si on changeait de tactique pour prendre enfin des bonnes résolutions utiles et efficaces ? Je tente l’expérience… Et vous ?
La chronique mensuelle de Marie-Pierre Demarty |
Perdre cinq kilos, aller régulièrement à la piscine, arrêter le chocolat, ne plus dire « voilà » toutes les deux phrases, lire la Recherche du temps perdu, me remettre à l’anglais, au russe ou aux fourneaux, utiliser davantage les transports en commun, nettoyer mes vitres au moins une fois dans l’année, arrêter complètement la viande, renoncer à prendre des bonnes résolutions…
Moi aussi, j’ai tenté plein de fois de tenir les bonnes résolutions prises en cette période de début d’année.
Bilan : j’ai lu les deux premières parties de la Recherche, et le Côté de Guermantes est depuis quelques temps dans ma pile des livres à lire plus ou moins prochainement.
Dans un certain sens, on peut dire que j’ai tenu pendant quelques années la bonne résolution piscine… à condition d’admettre que « une fois par an » est une forme de régularité.
Le seul grand classique des bonnes résolutions que je n’ai jamais tenté est celui d’arrêter de fumer. Dans le fond, j’aurais dû : ce serait la plus facile à tenir… étant donné que j’ai eu la bonne idée de ne jamais commencer.
Pour le reste, j’ai presque toujours échoué, de préférence assez rapidement (scoop : on peut être écolo et pas parfait).
J’ai donc décidé de changer de tactique.
Légumes et tartan rose
À partir de cette année, je prends la bonne résolution de ne prendre que des résolutions que j’ai commencé à mettre en œuvre l’année précédente sans en avoir fait une résolution. Juste parce que j’ai eu une bonne raison – ou une bonne motivation – pour le faire.
Et ma deuxième bonne résolution – croisée avec la première – est de ne prendre que des bonnes résolutions liées aux urgences climatico-environnementales.
De toutes ces considérations découlent donc mes autres bonnes résolutions de cette année :
3. Rouler moins vite en voiture (testé en période de pénurie d’essence puis adopté définitivement) ;
4. Me réabonner à un panier de légumes bio-locaux hebdomadaire (fait depuis septembre) ;
5. Baisser le thermostat du chauffage à 15° la nuit et 17° le jour (fait depuis le 24 février en soutien à l’Ukraine, puis aussi en soutien à mon compte en banque, et tant qu’à faire, en soutien au climat ; mais je triche un peu : j’ai un poêle à bois en appoint… et un super-plaid en laine à motif tartan rose et orange) ;
6. Ne plus accumuler les répétitions dans un texte, fussent-elles en rapport avec mes bonnes résolutions.
Et zut, je viens en une phrase de saccager deux de mes bonnes résolutions !
Et vous, où en sont vos bo…. vos engagements déterminés de début d’année ? Climato-compatibles, ou allez-vous seulement entamer votre quarante-huitième régime inefficace à base de protéine animale OGM pour rentrer dans votre bikini cet été ?
Au fait, puisqu’il est encore temps, j’en profite pour vous souhaiter une résolument bonne année 2023.
Parce que jusqu’ici tout va bien.
Mais jusqu’à quand ?