A Clermont, l’hôpital des oiseaux accueille chaque année près de 3000 patients

Par

Marie-Pierre Demarty

Le

Examen d'un oiseau

Avec un pic en été, des périodes de grand stress lors des canicules et fortes grêles, le centre de sauvegarde de la LPO est ouvert toute l’année pour soigner blessures et maladies de la gent ailée. Principalement causées par l’activité humaine. Petite visite au chevet des oiseaux.


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Mon ressenti

Une étude scientifique parue cette semaine révèle que les populations d’oiseaux ont diminué d’un quart (oui, un quart !) en Europe en moins de 40 ans, principalement dû à l’activité humaine et au premier rang de l’usage de pesticides. Que ce soit par les pesticides, mais aussi par le changement climatique, par nos gentils chats domestiques, nos bourdes pour essayer de les apprivoiser, ou même le tir de chasseurs très indélicats ou très très myopes, nous sommes responsables de 98% de leurs blessures et maladies selon le site de la LPO Clermont. Faut-il s’étonner qu’ils soient si nombreux à être classés espèces protégées ou en danger ?

Comme nos amis à plumes jouent une partition aussi déterminante dans la chaîne alimentaire, la pollinisation et la dispersion des graines que dans la play-list des campagnes et des forêts, il serait salutaire de réparer les dégâts.

Le centre de sauvegarde de Clermont s’y emploie du mieux qu’il peut à son échelle.

J’ai été touchée par l’ambiance de douceur et de sollicitude feutrée qui règne ici. Chaque aile cassée, chaque médication, ou le confort de chaque minuscule oisillon de rien du tout tombé du nid semble une affaire de la plus haute importance.

On peut trouver ça dérisoire et peut-être vain. Mais si le colibri fait sa part pour sauver la forêt de l’incendie, n’est-il pas juste que quelqu’un s’occupe de sauver le colibri ?

Marie-Pierre

Les principaux points à retenir

  1. Tout au long de l’année, le centre de sauvegarde de la Ligue pour la protection des oiseaux, à Clermont, recueille les oiseaux malades ou blessés et les soigne, grâce à deux salariés, des services civiques, stagiaires et bénévoles.
  2. Le centre dispose d’une petite pièce chauffée qui sert de nurserie pour les plus fragiles, d’une salle pour la préparation, les soins, le nourrissage, et à l’arrière du bâtiment, d’une enfilade de grandes volières où les convalescents retrouvent un environnement proche de leur milieu naturel.
  3. Le grand rush se situe en été, quand tous les oisillons sont nés y compris chez les migrateurs. Mais aussi lors des épisodes climatiques extrêmes : canicules, fortes grêles. La plupart des problèmes sont dus à l’activité humaine, y compris des tirs de chasseurs sur des espèces protégées.
  4. 60% des oiseaux peuvent être guéris et sont alors relâchés. Les autres sont euthanasiés. Sauf Jules, un milan royal gardé par le centre depuis 25 ans, devenu la mascotte des lieux.
  5. Le centre de sauvegarde, fonctionnant tous les jours toute l’année, aurait besoin de recruter quelques bénévoles supplémentaires pour aider sur place. Le printemps étant la période la plus favorable pour accueillir les nouveaux volontaires, avant le rush de l’été. Il recrute aussi des volontaires pour rapatrier les oiseaux blessés depuis la Haute-Loire, le Cantal ou l’Allier.

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« L’oiseau qui salit sa plume n’est pas loin de sa fin », dit le proverbe. Par contre, l’oiseau qui se fracture quelques os, qui perd sa maman avant d’être capable de se nourrir tout seul, qui tombe du nid ou reçoit une giclée de plomb dans l’aile a une chance de s’en sortir, pour peu qu’une âme charitable le conduise à l’hôpital pour oiseaux.

Car il existe à Clermont (et dans d’autres régions) un hôpital pour les oiseaux. L’expression vous dérange ? Alors appelons-le centre de soins ou, selon son appellation officielle, centre de sauvegarde. Il est géré par la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) et recueille chaque année plusieurs milliers de volatiles blessés ou malades en provenance de toute l’Auvergne. On pousse la porte ?

centre de soin pour oiseaux - l'entrée
Devant l’entrée, des casiers permettent de déposer des oiseaux en détresse même quand le centre est fermé. – Photo Marie-Pierre Demarty

Vu de la rue, le bâtiment paraît minuscule. Mais la façade étroite, où s’empilent d’insolites « boîtes-aux-lettres » où vous pouvez déposer 24 heures sur 24 un oiseau blessé, cache un site tout en longueur où s’aligne derrière le bâtiment une multitude de volières. 350 volatiles peuvent y être simultanément choyés. Le jour de ma visite, ils étaient environ 150, dont une trentaine avaient été relâchés le matin.

Traçabilité maximale

Autour des deux salariés s’activent des services civiques, des stagiaires, quelques bénévoles. C’est qu’il ne manque pas de tâches à accomplir quotidiennement pour les « infirmiers » du lieu : nourrissage, soins, distribution de médicaments, nettoyage des cages… Chaque petit pensionnaire est pris en charge selon des instructions précises.

« Tout oiseau qui arrive ici est répertorié par un numéro et enregistré informatiquement. Nous lui créons aussi une fiche cartonnée placée sur notre tableau dans la case correspondant à la cage ou la volière où il est installé. Nos tableaux permettent aussi de noter ce qui est à faire pour chacun et ce qui a été fait. Tout peut ainsi être tracé, de son entrée à sa sortie. Cela permet aux personnels et bénévoles de se relayer pour une présence de tous les jours. C’est également indispensable pour les services vétérinaires », détaille Sylviane, l’une des bénévoles les plus actives au centre de soins.

pigeon dans une cage à oiseau avec étiquette
Chaque oiseau est suivi par une fiche détaillée qui permet de tracer son parcours et de préciser les soins à lui apporter. – Photo Marie-Pierre Demarty

A ses côtés, Adrien, responsable du centre et soigneur, me fait visiter les lieux en expliquant le parcours des petits animaux, depuis le moment où on vient les déposer à l’accueil. « On peut venir directement, mais beaucoup de personnes nous appellent avant de venir, explique-t-il. On peut leur donner des conseils. Parfois il est même inutile d’apporter l’oiseau, par exemple si un oisillon est tombé du nid et que sa mère continue de le nourrir au sol… il suffit de le protéger de la convoitise du chat ! »

Tout peut ainsi être tracé, de son entrée à sa sortie.”

Sylviane, bénévole

A chacun sa place

Juste derrière l’accueil, une pièce exiguë sert de nurserie pour les plus fragiles. « Parce que c’est la seule pièce chauffée », précise Adrien. Des box confortables et fonctionnels – dont certains récemment acquis grâce à une subvention du budget écologique citoyen du Conseil départemental – permettent de personnaliser la température, la lumière et le confort de chaque pensionnaire. Le jour de mon passage, s’y trouvaient entre autres trois minuscules poussins encore dépourvus de plumes, ainsi que deux portées de canetons égarés lors de la migration vers un lieu aquatique après leur naissance en lieu plus sûr.

Oiseaux minuscule encore sans plumes
Dans la nurserie, ma tentative de photographier ces tout petits tombés du nid, mais un peu flous parce qu’ils sont déjà très remuants ! – Photo Marie-Pierre Demarty

A l’arrière, une grande pièce encombrée, ressemblant à une cuisine mais avec des cages, des étiquettes bizarres et une large porte ouvrant sur une petite cour où sont disposées d’autres cages. Des petits cris, pépiements et bruissements d’ailes signalent la présence de pensionnaires. C’est ici que se préparent et s’administrent soins et nourriture aux protégés. Quelques passereaux de diverses espèces volettent dans une grande cage, assez robustes pour tester la succession de perchoirs. Une hirondelle rustique s’énerve après les barreaux de son logis provisoire. A côté, des pigeons plus ou moins jeunes paraissent beaucoup plus transis.

Ensuite, derrière le bâtiment, ce sont les grandes volières. « Plus les oiseaux sont éloignés de l’accueil, plus ils sont proches de leur sortie », signale Adrien à mesure que nous arpentons le terrain le long de ces enclos de plus en plus grands, paysagers, dont certains sont recouverts de plantes grimpantes pour y créer une pénombre propice à certaines espèces.

Les chouettes
La volière des chouettes. – Photo Marie-Pierre Demarty

25 ans et encore vaillant

Tout au fond, la dernière volière fait exception à la règle de la progression vers la sortie. C’est le domaine de Jules, que nous ne verrons pas mais qui signale sa présence par de longs cris suraigus caractéristiques des rapaces. « C’est un milan royal qui a été apporté ici en 1998, avec une fracture multiple à l’aile qui s’était déjà partiellement mais mal réparée, de sorte qu’il ne peut plus vraiment voler. Normalement les animaux qu’on ne peut pas soigner doivent être euthanasiés, mais les responsables de l’époque l’ont gardé et il a fini par être « régularisé », avec un statut d’oiseau-pilote, qui peut servir à habituer ses congénères aux lieux », précise Adrien.

A 25 ans, Jules commence à avoir des petits soucis de vieillard dans les articulations, que l’équipe tente de soulager tout en ayant conscience qu’il atteint un âge très avancé pour son espèce. « Mais il est encore vaillant. C’est un peu notre mascotte », ajoute Sylviane.

Les canards
Dans la volière des canards, où a été reconstitué leur milieu naturel. – Photo Marie-Pierre Demarty

Les autres volières sont donc réservées aux animaux convalescents, qui ont besoin d’espace pour commencer à reprendre un peu d’autonomie, et sont répartis par espèces. Ici les chouettes et autres nocturnes ; là les rapaces. Les canards ont leur petite mare. « Nous avons mis les corbeaux au fond pour ne pas trop déranger nos voisins », précise Adrien… même si les plus jeunes, qu’on garde à proximité du bâtiment pour veiller sur eux, sont déjà en capacité de faire un certain raffut.

Les jeunes corbeaux
De jeunes corbeaux qui se remettent de leurs mésaventures diverses. – Photo Marie-Pierre Demarty
Voir aussi le reportage : “Panse-Bêtes, un îlot de préservation et de sensibilisation à la biodiversité en ville”

Quand la grêle décime les étourneaux

Que soigne-t-on au centre de sauvegarde ? « Principalement des fractures sur lesquelles nous faisons un bandage. Dans les cas les plus graves de fractures avec déplacement, nous sollicitons notre vétérinaire partenaire pour opérer et poser une broche », dit Adrien, laissant Sylviane préciser qu’elle soigne gratuitement les oiseaux du centre, dans le cadre d’un mécénat de compétence.

« Quand ils ont trop chaud, ils s’approchent du bord du nid pour trouver de l’air… et ils tombent. »

Adrien, responsable du centre et soigneur

Le centre de soin connaît ses pics d’activité en été, car les plus fragiles sont les jeunes oisillons qui naissent vers la fin du printemps. La canicule les atteint particulièrement. « Quand ils ont trop chaud, ils s’approchent du bord du nid pour trouver de l’air… et ils tombent », explique Adrien.

Consultation pour un oiseau blessé
Première consultation pour cet oisillon arrivé avec une aile cassée. – Photo Marie-Pierre Demarty

Mais les moments de stress peuvent survenir de façon moins attendue, comme lors de la violente grêle qui s’est abattue l’an dernier sur la région de Vichy et qui a laissé ses marques sur l’équipe. « Nous avons recueilli en très peu de temps 490 oiseaux et ça a été terrible : beaucoup sont morts ou ont eu de grosses blessures ; nous avons pu en sauver une centaine seulement », dénombre Sylviane. Adrien explique : « C’était surtout des étourneaux, qui sont nombreux dans les grands parcs de Vichy. Les jeunes venaient juste de prendre leur envol. Quinze jours avant, ç’aurait été bien moins catastrophique car les petits auraient été encore au nid, dans des cavités abritées, et les parents auprès d’eux. Ça a été une vraie malchance pour eux. Et pour nous, c’était la première fois que nous vivions cela. Maintenant, nous nous préparons à ce genre d’épisodes. »

Il y a aussi les accidents plus cocasses, comme ce rouge-queue éjecté du pot d’échappement d’un camion où il avait eu la mauvaise idée d’installer son nid. « Mais il s’en est bien sorti », me rassurent les soigneurs.

Mésange nonette
Une mésange nonnette qui se refait une santé dans la cage des petits passereaux. – Photo Marie-Pierre Demarty

Au taquet pour les busards

Le centre soigne aussi des maladies ; se tient en alerte quand la grippe aviaire s’annonce « mais nous n’avons pas eu de cas ici », précise Adrien. Certaines espèces sont particulièrement fragiles. Adrien cite le martin-pêcheur, souffrant souvent de problèmes cardiaques. Ou la famille des fringillidés – chardonnerets, pinsons, verdets… – sujets à des parasites qu’ils se transmettent lorsqu’ils se rassemblent autour de mangeoires restées en place trop tardivement au début du printemps.

Merles, petits passereaux, corvidés et pigeons ramiers, pics… Mais aussi des rapaces sont amenés au centre, blessés y compris, parfois, par des chasseurs, bien que beaucoup soient des espèces protégées. Comme Chantal, une femelle circaète exceptionnellement accueillie l’an dernier et prénommée ainsi – parce que trouvée dans le Cantal – par les spécialistes du Museum national d’Histoire naturelle, venus la baguer avant qu’elle soit relâchée.

Lire aussi ma dernière chronique : “Le ciel repeuplé”
Sylviane et Adrien
Sylviane la bénévole et Adrien le salarié : des piliers du centre de sauvegarde. – Photo Marie-Pierre Demarty

« Nous commençons aussi à recevoir des vautours et même quelques aigles », ajoute Adrien, qui cite encore quelques espèces plus rares, comme les guêpiers, ou un œdicnème criard accueilli il y a deux ans. Occasionnellement, des cigognes ou des grues de passage lors des migrations… qu’il faut se dépêcher de guérir pour qu’elles puissent reprendre leur voyage : « sinon, elles devront rester jusqu’au printemps ».

« Nous commençons aussi à recevoir des vautours et même quelques aigles. »

Adrien

Plus insolite, le centre s’organise en couveuse pour busards. Car ce rapace classé espèce très menacée a la particularité de pondre ses œufs à terre, souvent dans les champs où le passage des tracteurs constitue une menace importante. « Les sociétés d’ornithologie font des campagnes pour les ramasser et nous les confient. Grâce à son statut de protection, nous avons des financements européens pour remplir ce rôle », indique Sylviane. Les petits busards sont gardés au centre jusqu’à être autonomes pour se nourrir, mais avant de savoir voler. « C’est la méthode du taquet : nous les relâchons alors en les installant dans un dispositif de protection, pour qu’ils se familiarisent progressivement avec le milieu naturel », ajoute Adrien.

Les volières pour les oiseaux en convalescence
L’enfilade des volières où les oiseaux sont répartis par espèces et en fonction de leur état de santé. – Photo Marie-Pierre Demarty

Hôpital cherche ambulanciers

En moyenne sur la totalité des oiseaux accueillis, le centre parvient à en sauver environ 60%, les autres étant euthanasiés. Une fois guéris, les pensionnaires sont relâchés dans la nature, mais pas forcément là où ils ont été trouvés. Selon les besoins de l’espèce, ils reprendront leur liberté du côté de l’Ecopôle du Val d’Allier à Pérignat pour les « aquatiques », de Gergovie pour ceux qui affectionnent la forêt ou même sur les hauteurs d’Aubière pour les plus « urbains ». Ça se complique surtout avec les vautours. Adrien raconte ainsi une expédition mémorable dans le Sancy, à grimper à pied, en transportant le rapace, jusqu’à une paroi propice à cette espèce montagnarde.

“On voit souvent des oiseaux arriver en très mauvais état et il ne faut pas être trop sensible.”

Sylviane

La vie du centre n’est pas de tout repos… même si elle s’améliore lorsque la LPO peut trouver des fonds pour ça. Par exemple avec le budget éco-citoyen cette année. « Il finance des choses apparemment anodines mais qui vont nous simplifier la vie, comme le carrelage de la salle de soin, ou de nouveaux frigos et autres matériels pour remplacer ce qui nous était jusqu’ici donné, donc plutôt en fin de vie et devant être remplacé souvent », souligne Sylviane, qui pointe aussi les difficultés à recruter des bénévoles.

Examen d'un oiseau par Adrien
Adrien examine cette hirondelle rustique en convalescence, déjà très vive. “Mais elle est encore un peu maigre”, constate-t-il. – Photo Marie-Pierre Demarty

« Ce n’est pas si facile qu’on se l’imagine en arrivant, car on voit souvent des oiseaux arriver en très mauvais état et il ne faut pas être trop sensible. De plus, nous avons du mal à accueillir correctement et à bien former les volontaires qui arrivent dans la période d’été où nous sommes en plein rush », explique-t-elle. Adrien précise que la meilleure période pour accueillir de nouvelles bonnes volontés se situe au printemps, quand il commence à y avoir assez de travail avec la naissance des nichées précoces, mais pas encore trop. Sylviane s’est même proposée, cette année, pour accueillir et accompagner deux personnes par semaine durant cette période jusqu’à fin juin. Sachant que le centre a bien besoin de bonnes volontés pour relayer l’équipe, les oiseaux devant être au minimum nourris tous les jours, y compris les dimanches ou durant les vacances. Et seulement trois bénévoles comme Sylviane sont assidues à ce rôle dans la durée.

Elle mentionne un autre besoin : « Nous recherchons des volontaires pour rapatrier des oiseaux trouvés dans l’Allier, le Cantal ou la Haute-Loire. Que ce soit des personnes qui viennent régulièrement à Clermont ou des volontaires dont le déplacement pourra être indemnisé. »

Autrement dit, l’hôpital des oiseaux cherche des aides-soignants, mais il a aussi besoin d’ambulanciers.

En cas de découverte d’un oiseau en détresse :
> Consultez le site du centre de sauvegarde de Clermont pour savoir quoi faire (ou en tout cas un site de spécialistes !)
> Appelez le 07 76 32 59 77 pour des conseils supplémentaires (mais ça ne répond pas toujours, même aux heures d’ouverture, car il n’y a qu’une ligne téléphonique et parfois des soins qui ne peuvent pas être interrompus. Soyez patients !
> Apportez directement l’oiseau au centre, 2, rue de la Gantière à Clermont (à l’angle de l’avenue de la Margeride)

Reportage réalisé mercredi 10 mai 2023. Photo de Une Marie-Pierre Demarty : hirondelle rustique examinée par Adrien.


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