Damien m’a dit : « Coco, ponds-nous un truc sur notre modèle économique ». Ça risquait d’être soporifique… Je me suis permis d’égayer un peu le sujet.
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Le pourquoi et le comment
Non mais sans rire, pour de vrai, nous avons vraiment besoin de vous.
Marie-Pierre
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
Rencontre Tikographie du lundi 2 décembre à 17h (librairie des Volcans) – tous publics, accès libre !
Vous qui nous lisez régulièrement, ou même occasionnellement, nous avons deux ou trois trucs à vous dire. Le premier, que vous ne soupçonnez peut-être pas, c’est que vous vivez dans le luxe.
Oui, vous vivez dans le luxe
Quoi ??!! dites-vous en sursautant sur votre siège. Espérons que vous étiez effectivement assis pour recevoir cette nouvelle. Car nous savons que vous avez fait des efforts surhumains de réduction de votre train de vie pour parvenir à un modèle de sobriété indispensable à votre costume de sauveur de la planète.
Mais voilà, vous avez conservé un luxe.
Un petit luxe, rassurez-vous. Mais un luxe quand même.
Car de nos jours, comment qualifier autrement la possibilité de lire régulièrement (trois fois par semaine pour être précis) des articles intéressants, fiables, clairs, vivants, détaillés, sur ce qui se passe tout près de vous en matière d’écologie, de transition, de résilience du territoire ?
Sans publicité.
Sans même vous inscrire, vous abonner, montrer patte verte.
Et gratuitement !
Alors comment c’est possible ?
Comment un média aussi pro, aussi local, à fréquence de publication de trois (gros) articles par semaine peut-il fonctionner sans publicité ni abonnement payant ?
Tout simplement parce qu’il a été lancé par un fondateur qui est aussi le mécène du média, du moins jusqu’à présent.
Un mécène hyper engagé qui ne se contente pas de faire un chèque de loin, mais s’est chargé du développement technique et éditorial, de la communication, des relations publiques… Aux temps lointains de la civilisation de la bagnole, on aurait dit qu’il a mis les mains dans le cambouis.
C’est inespéré.
Figurez-vous qu’en plus, ce surhomme (je sais qu’il n’aimera pas mais je profite qu’il n’est pas dans mon dos pour relire mes articles, hé hé!) se déplace à vélo et en train. On se demande comment il y parvient, surtout quand on sait qu’il a toujours au moins trois projets d’avance sur ceux qu’il est en train de réaliser. Parfois il est un peu fatigué ou un peu en retard, mais personne ne lui en veut.
Vous avez beaucoup de chance, amis lecteurs : vous vous trouvez dans LE département où le hasard a voulu que cette configuration soit possible. C’est aussi exceptionnel qu’un alignement de planètes.
Mais voilà, ça ne va pas pouvoir durer…
Pourquoi ça ne peut pas durer ?
D’abord parce que justement, Damien a au moins trois projets d’avance. Il tient à Tikographie, mais aimerait bien avancer aussi sur d’autres fronts. D’ailleurs il vous racontera ça bientôt ici même.
Mais surtout, il a eu la fâcheuse idée de s’adjoindre une collaboratrice (oui oui, c’est moi, celle qui écrit cet article légèrement azimuté) qui elle, contrairement au fondateur, a besoin de manger, de rembourser des emprunts, de mettre de l’essence dans sa voiture (oui oui, je me déplace en voiture, parce qu’il ne faut pas compter que j’aille à vélo faire des reportages à Anzat-le-Luguet, à Tours-sur-Meymont ou à Saint-Pierre-Roche ; couvrir les questions de résilience écologique sur tout le département nécessite quelques entorses à l’exemplarité, mais bon, j’éco-conduis autant que possible).
Donc un peu de pognon (pas vraiment de dingue) à sortir en plus. Et un modèle économique (pour parler comme une start-up que nous ne sommes pas) à inventer.
Alors, comment faire ?
Comment faire pour pérenniser Tikographie ?
Vous me voyez venir : on compte sur vous. (J’aurais pu mettre ici la fameuse affiche de l’oncle Sam pointant un doigt menaçant pour clamer “I need YOU !”, mais évitons les clichés, voulez-vous ? Et aussi les menaces, il y en a déjà assez comme ça…)
On compte sur vous parce que si on commence à rechercher de la publicité, nous risquons de ne plus être crédibles. Vous nous liriez avec la même confiance si nos articles étaient décorés des logos de Total Energies ou de la FNSEA ? De la Région Auvergne Rhône Alpes ou d’EELV ? Ou même de WWF, de Greenpeace, de la fondation Machinchose pour la sauvegarde de la panthère de l’Amour ? (Même si, c’est vrai, la panthère de l’Amour a réellement besoin de vous aussi. On a a un peu parlé ici, et on n’a même pas été payés pour le dire.)
Et là où ça se corse, c’est que nous tenons aussi à ce que nos articles restent en accès gratuit, de façon à ce que tous ceux qui ont la volonté de s’informer puissent nous lire. La résilience, ça passe impérativement par l’inclusion de tous. Ça ne nous semble pas négociable.
Donc accès gratuit, mais désormais, avec possibilité de nous aider. Ouais, possibilité et même nécessité de nous aider, si vous avez un peu, ou beaucoup de moyens, et que vous vous sentez passionnément concernés, ou anxieux à la folie.
Mais, direz-vous, comment pouvons-nous aider ?
C’est très simple. D’autant plus simple qu’il y a plusieurs moyens de le faire.
Vous êtes fidèle par nature ? Faites-nous un petit don (ou un gros) chaque mois.
Vous venez de toucher un héritage ? Ou vous avez, là tout de suite, un besoin urgent de défiscaliser trois sous ? Faites-nous un don (même un peu gros) en une fois. Ce qui ne vous empêche pas d’y revenir plus tard.
Vous souhaitez participer à notre gouvernance, voire à l’opérationnel du média ou des Rencontres – travailler sur des contenus, préparer des interviews … ? Dans ce cas vous pouvez adhérer à l’association, à partir de 15 € (même 10, sur un malentendu).
D’autres moyens plus exotiques mais tout aussi utiles sont également disponibles, comme acheter notre recueil de reportages annuel (dans la limite des stocks disponibles) ou venir à la Soirée Tiko en fin d’année.
Enfin, si vous préférez d’abord quelques échantillons gratuit, c’est possible : abonnez vous (gratuitement) à notre newsletter, lisez nos articles, ou participez (re-gratuitement) à nos Rencontres.
Pour l’un comme pour l’autre, la procédure est facile. Il suffit de cliquer sur le petit cartouche vert “Soutenir Tikographie” tout en haut à droite de cet article. Ou d’un autre article. Ou tout en bas (on l’a mis un peu partout, au cas où vous voudriez faire semblant de ne pas le voir). Vous l’avez trouvé ? Tiens, on va même vous faciliter la tâche parce que scroller pour trouver un lien hypertexte, parfois c’est décourageant :
Ensuite, laissez-vous guider…
L’aventure du financement participatif
Petit focus sur le projet de recueil papier : pourquoi ? Qui ? Comment ? Et dans quelle étagère ?
Tout est parti d’un constat : nous savons que vous n’avez pas toujours le temps de lire nos passionnants articles, qui se lisent comme des romans, mais demandent parfois presque autant de temps pour les lire, tellement ils sont fouillés, précis et détaillés.
En pensant roman, nous avons pensé livre. Et ça nous a donné l’idée de publier un recueil de nos meilleurs articles de l’année. Pour que vous puissiez réellement les lire comme un roman. N’est-ce pas une bonne nouvelle ?
Et comme ce premier recueil va paraître fin novembre 2023, eh bien vous n’aurez pas à vous casser la tête cette année pour vos cadeaux de Noël. N’est-ce pas une encore meilleure nouvelle ?
Le lancement du recueil a donc fait l’objet d’une campagne de financement participatif sur KissKissBankBank. Clôturée le 15 octobre 2023, elle a permis de réunion près de 4800 € de financement et 85 pré-commandes du recueil. Notre réaction : youpi. Car, outre les apports financiers, nous avons pu par ce biais sensibiliser notre communauté au besoin de soutenir le média. Donc, comme dirait Tom Cruise dans Top Gun : “objectif atteint, chef”.
Et, donc, quitte à nous répéter, n’oubliez pas qu’il reste quelques exemplaires en pré-commande au prix unitaire de 19 €.
Voilà, vous avez toutes les cartes en main.
Il ne me reste qu’à vous révéler la vraie raison pour laquelle j’ai écrit cet article.
Soutenez-nous ou je vais me faire virer
Tôt ou tard.
Tôt, si Damien n’apprécie pas cet article. Depuis que je lui ai annoncé que j’allais faire un article drôle sur notre modèle économique, je le sens un peu nerveux. Il a le sens de l’humour certes (parfois, sur un malentendu), mais si vous pouviez donner des signes du plaisir que vous avez à lire de temps en temps un article un peu déjanté sur Tikographie, ça pourrait peut-être sauver ma peau (ma peau professionnelle, hein ! Il n’y a pas danger d’extinction de l’espèce rédactrice humoristique).
Si je ne suis pas virée dès lundi à la conf’ de rédac’ (comme on dit dans le jargon journalistique), je risque de l’être d’ici à quelques mois pour assèchement des finances.
Pour vous dire les choses en clair : nous avons dans les caisses, aux dernières nouvelles, de quoi tenir jusqu’à la fin de l’année. Nous attendons aussi des réponses pour quelques dispositifs d’aide à la presse ou aux associations (le genre de subventions qui n’engagent pas notre ligne éditoriale). Mais ça fait quand même un peu juste pour rendre le modèle pérenne.
En clair : on ne pourra pas continuer longtemps sans les sympathiques contributions de nos très chers lecteurs et lectrices !
Bon alors, vous nous suivez ?
Parce que nous, on voudrait tellement rester à vos côtés !
Photo de Une Marie-Pierre Demarty : L’état des finances de Tikographie (ou presque). Les autres photos, hormis celle du cycliste, proviennent du site Unsplash et sont respectivement à mettre au crédit de Ishan Seefromthesky, Alex Shu et Tim Mossholder.
Tikographie est un média engagé localement, gratuit et sans publicité. Il est porté par l’association loi 1901 Par Ici la Résilience, dont l’objet social est à vocation d’intérêt général.
Pour continuer à vous proposer de l’information indépendante et de qualité sur les conséquences du dérèglement climatique, nous avons besoin de votre soutien : de l’adhésion à l’association à l’achat d’un recueil d’articles, il y a six moyens de participer à notre projet :
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