Tentons un peu de journalisme expérimental. J’ai sillonné la métropole clermontoise. En hommage aux transports en commun et au tourisme de proximité. Et au Rendez-vous du Carnet de voyage, bien sûr.
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Le pourquoi et le comment
Longtemps, j’ai aimé voyager. Loin. Dans des endroits incroyables et insoupçonnables. Et toujours avec un carnet à la main pour tout noter.
Cela m’a ouvert l’esprit, les yeux, l’horizon, la curiosité…
Et puis j’ai arrêté.
Pas le temps, autres urgences, plus trop envie de prendre l’avion….
Mais bien sûr, l’esprit, les yeux, l’horizon et la curiosité sont restés. Et donc, je continue à voyager à ma manière. Pas compliqué. Car il suffit d’un peu d’imagination et de créativité pour découvrir que l’aventure est bien au coin de la rue.
La résilience passe aussi par tout cela : développer l’imaginaire, accueillir l’inconnu et l’inattendu, relocaliser les activités, et comprendre qu’on n’a pas besoin de partir au bout du monde en brûlant des tonnes de CO2 pour faire du tourisme.
Et puis les belles affiches du Rendez-vous du Carnet de voyage m’ont fait un gros clin d’œil.
Cela m’a donné envie de raconter qu’en explorant son environnement proche, on pouvait voyager loin : trouver de l’exotisme et du très familier, de l’imprévu et du pittoresque, entendre des langues étrangères, assister à des scènes cocasses, visiter des lieux inconnus, vivre des situations contrastées, éprouver étonnement, amusement, fatigue, enthousiasme, contrariété, bonheurs… Toutes les composantes d’un voyage réussi. Et pour un prix dérisoire !
Bref, j’ai pris l’bus.
Marie-Pierre
Pas assez de neige, pas assez d’eau, trop de chaleur… comment les acteurs touristiques locaux s’adaptent-ils aux conséquences du dérèglement climatique ?
Rencontre Tikographie du lundi 2 décembre à 17h (librairie des Volcans) – tous publics, accès libre !
Un voyage, ça se prépare. La veille, je suis allée aux guichets de la T2C acheter mon pass voyage 24 heures (5,30 euros). Et j’ai fait mon sac : plan des lignes de bus et livret de tous les horaires ligne par ligne. Appareil photo, carnet, une armada de stylos. Thermos et grignotage. Vu le temps qui s’annonce : être chaudement vêtue, bien chaussée et un bon imper. Clin d’œil au Rendez-vous du Carnet de Voyage : j’ai choisi d’embarquer au plus près de Polydôme.
7 heures. Clos-Four
Même pas le temps de célébrer mentalement la solennité de mon départ en voyage : le bus n°3 arrive en même temps que moi à l’arrêt. Je l’attrape, je valide mon petit carton et je me pose dans un bus peu rempli.
Une fille, devant moi, a choisi de rester debout, appuyée contre la barre horizontale. Elle a des écouteurs sur les oreilles et les yeux rivés sur son smartphone. Elle descend deux arrêts plus loin, à la gare. Arrêt suivant (Esplanade) : une autre fille prend la même place, la même pose, elle aussi avec écouteurs et smartphone.
Une voix mécanique, avec un accent qui n’existe pas, annonce les arrêts. Elle nous prévient aussi qu’en raison des cérémonies du 11 Novembre, un certain nombre d’arrêts vont être reportés demain. Annonce qui va ponctuer ma journée, c’est sûr.
Cette portion de trajet qui traverse le centre, je la connais bien. Heureusement, car entre la pluie, la nuit et la buée, on ne voit pas grand-chose de l’extérieur ! Mais qui s’en soucie à part moi ?
Ensuite, montée vers Saint-Jacques par Léon-Blum, pour redescendre vers Aubière. Le livret indique un crochet de la ligne par le CHU mais le bus file tout droit. Ouais, les travaux ! J’étais prévenue : « ATTENTION : itinéraire modifié » est-il écrit en gras sur fond jaune.
Le jour se lève un peu. Chaptal : les premiers collégiens.
Arrêt Casati : qui est-ce ?
7h25 : les lampadaires s’éteignent.
7h30. Aubière place des Ramacles
Je descends. La pluie s’est arrêtée. Prendre le temps de faire le tour du centre de cette ville, que je ne connais pas.
L’architecture des villages vignerons, version urbaine, avec l’entrée à l’étage et un escalier extérieur qui se loge comme il peut dans les ruelles étroites. La sombre silhouette gothique de l’église. Les rues sont désertes, à l’exception d’une dame qui passe devant une fresque plus vivante que la place, et d’une équipe qui installe les illuminations de Noël. Tiens c’est vrai, c’est l’époque. Quelque part, ça sent l’oignon. Plus loin, odeurs alléchantes de boulangerie.
7h52. Aubière place des Ramacles
Nous sommes cinq à monter, dont une dame qui termine une conversation au téléphone en s’installant : « Bonne fin de cure, je vous embrasse. »
Je reprends le bus dans l’autre sens, avec l’intention de prendre vers Saint-Jacques une correspondance tram A. Mais avec les déviations, je me loupe. Tant pis : retour jusqu’à la gare, et je verrai quel bus arrive. Le ciel s’est dégagé et laisse apparaître un scintillant lever de soleil.
Au fil des arrêts, le bus se remplit mais pas tant que ça. Je m’attendais à pire. Alors que ça bouchonne sur la route.
A un arrêt, une jeune femme ne trouve pas son pass, fouille son sac un bon moment, puis finit par l’extraire. Arrêt suivant : un adolescent s’acharne à essayer de valider le sien, que la machine refuse de reconnaître. Il finit par renoncer. Mais je parierais qu’il n’est pas tranquille.
Un type avec une voix sonore fait profiter le bus de sa conversation téléphonique. Apparemment, il a passé une mauvaise soirée.
9 heures. Gare SNCF
Finalement, c’est le n°4 qui m’embarque. Celui-là, je le connais bien : c’est celui qui m’amenait en ville quand je vivais sur les Côtes de Clermont. Mais je vais découvrir « l’au-delà », en restant dans le bus jusqu’à son terminus, dans des contrées inconnues.
Je me délecte de la conversation de deux papys qui s’assoient devant moi. Plutôt d’un des deux – l’autre écoute. Le parleur envisage d’intégrer une résidence senior. « Mais la dame qui s’occupe de moi me propose quelque chose en rase campagne. Moi je veux rester en ville. Sauf que c’est hyper cher. » Ça discute des travaux dans Clermont. J’entends « Le maire, il m’énerve », accompagné de quelques noms d’oiseaux. Plus loin, il constate : « L’avenue Carnot, t’es pas prêt de la prendre. » Puis cours Sablon : « Il paraît qu’il y a cinq mille prostituées à Clermont. On a des trottoirs neufs, il faut bien y mettre quelque chose ! ». J’apprends aussi qu’il a rendez-vous à la Sécurité sociale. « Avant, rue Blatin, c’était bien. Mais là, c’est immense. Il y a deux-trois pèlerines. Il faut savoir se servir d’un ordinateur ; moi, je sais pas. Je sens que je vais les engueuler. » Ils descendent à Maison de la Culture. Fin du divertissement.
A Salins-Coubertin, changement de chauffeur. Passation joviale, recommandation pour l’itinéraire qui est là aussi dévié.
9h30. Pont de Boisséjour
Mon n°4 s’arrête à Pont de Boisséjour. Là, c’est l’inconnu. Un bel arc-en-ciel me salue. Je comprends que l’autre passager va attendre le n°4 suivant qui ira jusqu’à Ceyrat. Je décide de profiter de l’éclaircie pour y monter à pied.
En montant, la route offre de beaux panoramas sur la ville.
A un moment, une route part vers le contrebas. Où va-t-elle ? Je me retrouve dans un lotissement de maisons-cubes toutes pareilles, et quelques immeubles, au milieu de nulle part. Une sorte de vase clos. Je remonte, je retrouve la route qui traverse maintenant une forêt. Je ne m’attendais pas à me balader dans la campagne aujourd’hui. Je finis par trouver l’embranchement vers Ceyrat. Traversée d’un quartier de villas cossues.
J’arrive à la mairie. Belle architecture art déco. Est-ce vraiment le centre-ville, ce carrefour où les voitures circulent à toute allure ? Plates-bandes de pétunias. Derrière, un parking. Pas très accueillant tout ça. Je repère cependant des départs de randonnées. Tentation de continuer ma journée à pied…
Une dame me demande son chemin. Je lui réponds malicieusement, en montrant mon appareil photo : « Je ne connais pas. Comme vous voyez, je fais du tourisme. »
10h15. Ceyrat Mairie
L’intérêt de venir jusqu’ici, c’est que je ne vais pas refaire le trajet dans l’autre sens, mais prendre le n°26 vers Royat. Il est annoncé à 10h21. Je me pose à l’arrêt. Une voiture vient se garer au beau milieu de l’emplacement du bus. Le gars au téléphone. Il ne bouge même pas quand le bus arrive. J’échange avec le chauffeur sur l’incivilité des gens.
Je suis seule dans le bus ; ça fait cossu, comme taxi ! On traverse des quartiers résidentiels. Entre deux pavillons, beaux points de vue sur la métropole, le puy de Gravenoire, Montrognon…
Quand même, à Bargoin, presque en bout de ligne, un deuxième passager se décide à me rejoindre. Je daigne partager mon taxi…
10h40. Royat place Allard
Je prends le B, à « haut niveau de service », pour me rapprocher du centre-ville. Mais la ligne est détournée vers les Salins. Je retrouve Madame « Prochain arrêt » avec son accent bizarre.
11 heures. Salins-Pasteur
Le quartier est devenu le hub des bus qui n’ont plus droit de cité à Jaude. Je fais un arrêt technique pour un café, des toilettes, et la possibilité d’étaler ma carte sur une table, afin de décider de la suite. Tiens, aller du côté de Durtol par exemple…
Je traverse Jaude où on installe le sapin. Je remonte la pauvre rue Blatin transformée en champ de bataille.
11h43. Beaurepaire
Depuis ce matin, je cherchais où ranger mon ticket de bus pour l’avoir à portée de main sans risquer de le faire tomber d’une poche. Je décide définitivement de l’insérer dans la petite pochette à la fin de mon carnet de voyage, puisque j’ai quasi tout le temps celui-ci à la main.
Face à la Banque de France, je prends le n°10 jusqu’à son terminus.
Arrêt Savarounes. Drôle de nom… D’où vient-il ?
Arrêt Traversin. On dort bien ici ?
Arrivée à Durtol à midi. Encore une commune que je ne connais pratiquement pas, si ce n’est la route qui la traverse pour filer vers Volvic. Quelques découvertes : un vieux lavoir à l’abandon sous sa belle charpente, des maisons avec toutes sortes de jardinets. Un beau panorama sur la faille de Limagne. La toute petite église avec ses vitraux modernes et son heure gracieusement offerte par François Bussière. Merci, M. Bussière, de m’indiquer qu’il est l’heure de déjeuner !
Je me pose sur un banc au soleil, sur la place principale. Il fait bon. Je savoure la quiétude de l’endroit, près de la fontaine moderne et du panneau lumineux qui me souhaite la bienvenue.
13h08. Durtol
Pas le choix : je reprends le 10, mais je m’arrête à Tamaris. Tout près, bruits joyeux de cour de récré, provenant de l’école Jean-Zay. Mon plan est de remonter jusqu’à Trémonteix pour attraper le n°9 à son terminus. Cela me donne l’occasion de découvrir de près le nouvel éco-quartier. Immeubles de taille diverses, place centrale, pavage à l’ancienne. C’est très graphique.
Je cherche l’arrêt de bus de départ. Je trouve celui d’arrivée. Le chauffeur me fait monter mais me prévient qu’il prend un quart d’heure de pause. J’en profite pour aller admirer la vue depuis la rue, un peu plus bas. La ville, le parc Montjuzet, le collège juste en dessous.
13h45. Trémonteix Eychart
C’est reparti. Je vais faire la n°9 de bout en bout. Passage à la Glacière sans marquer l’arrêt. Souvenirs de mon ancien quartier…
Aux Bughes, on retourne vers l’ouest pour contourner le centre. Assise devant moi, insolite parmi les passagers à smartphone, une femme lit UN LIVRE. A ma gauche, deux dames ont une rieuse conversation en arabe. Je ne comprends pas le sens mais j’écoute la mélodie douce et volubile, qui donne envie de se mêler à leur papotage.
Avec d’autres, elles descendent à l’incontournable Salins-Pasteur.
Ensuite, on fonce tout droit. Dingue : les voitures sont bannies du boulevard Mitterrand. Il va falloir s’y faire ! La chaussée est rien que pour nous. D’ailleurs, trois bus se suivent. On dirait qu’ils ont à cœur de montrer qu’il leur fallait bien toute la place.
A l’arrêt Maison de la Culture, toute une école de gamins attend le tram, bien alignée sur le quai. Où vont-ils ?
L’arrêt Sablon-Lafayette est en travaux.
14h10, à l’arrêt Sablon-Carnot, deux femmes prennent la place des précédentes. Celles-ci parlent français mais l’une, portant foulard, maîtrise mal la langue. L’autre a des allures de petite dame française. Elles se racontent leur vie comme si elles venaient de se rencontrer. L’une a cinq filles. L’autre n’a pas d’enfants. « Je n’ai pas trouvé le père potentiel assez tôt », s’excuse-t-elle. Elles se cherchent des points communs. Paris ! L’une y a passé les vingt-cinq premières années de sa vie. L’autre y rend visite à deux de ses filles. Elles descendent à Vertaizon – l’arrêt Vertaizon, derrière la gare. Elles semblent s’apprécier mais se séparent chacune dans une direction, se saluer comme si elles n’avaient aucune intention de se revoir. Pourquoi se sont-elles rencontrées ? Je passe toute la traversée du quartier de la Cartoucherie à échafauder des hypothèses.
Le passage du boulevard Jean-Moulin me tire de mes pensées. Je découvre que de l’autre côté, il y a un petit quartier ancien que je ne soupçonnais pas ici. Une sorte de petit village pris en sandwich entre deux zones commerciales. D’ailleurs très vite, on tourne face au concessionnaire Porsche – choc des cultures – puis sur l’entrée de l’autoroute. Le bus me laisse entre deux ronds-points.
15h40 environ. Arrêt Brézet
Le temps se gâte, mais je m’en tiens à mon plan : descendre l’avenue Louis-Blériot puis rejoindre son collègue Jean-Mermoz par le céramiste Bernard-Palissy. J’ai un bon imper, ça va aller. Pas trop de piétons dans ce quartier. Je dépasse seulement une fille, casque anti-bruit sur les oreilles, qui passe un rotofil sur de dérisoires brins d’herbes qui ont le malheur de se frayer un espace de vie dans tout ce goudron.
Bourrasque, déluge. Pas trop d’endroits où s’abriter, sauf à faire semblant de vouloir acheter une voiture. Je me demande ce qui m’a pris de m’aventurer par là. Mais j’avance.
Au bout de l’avenue, nouveau rond-point, très encombré. Il n’y a même plus de passage piéton. Heureusement, les voitures avancent au ralenti.
Le temps se calme. Je passe une usine à béton. J’aperçois mon arrêt, petit poteau solitaire devant la masse métallique d’un atelier SNCF. J’arrive à l’arrêt 7 minutes avant le bus. Bien joué ! 8 minutes plus tard, j’aurais dû attendre là 40 minutes….
15h08. Elisée Reclus
Je monte dans le 20 en provenance d’Aulnat et en direction de Gerzat. Mais je n’irai pas au bout. Mon but est de rallier le tram à son terminus des Vergnes.
A Roger-Quilliot, plein de monde monte. Surtout des jeunes. Z’ont déjà fini les cours ?
Traversée de cités Michelin, de la Gauthière avec ses barres d’immeubles. Le bus me dépose à l’arrêt Brugeron, c’est-à-dire à l’entrée de l’usine Candia. Je gagne à pied le terminus du tram par une longue avenue rectiligne, qui longe la grande emprise de l’Institut des Métiers.
15h38. Les Vergnes
Le tramway ne tarde pas à arriver. On file à travers les quartiers nord, allure plus vive et régulière que le bus. J’observe les jeunes autour de moi. Tous en baskets et survêtement, même les filles minutieusement maquillées. Plus de monde que dans la plupart des bus que j’ai pris, mais le tram est plus long. Smartphones dans presque toutes les mains. Les filles s’en servent comme miroirs. Un ado à côté de moi, avec une folle dextérité, écrit des messages amoureux ponctués de kyrielles de cœurs. C’est touchant.
On remonte République, ça se remplit encore.
1er Mai : je suis tentée de m’arrêter là. J’aurais bouclé la boucle ! Mais bravement, je continue. Il n’est que 16 heures. Ça ne fait pas une journée, ça !
Tout de même, je m’accorde une pause en centre-ville, le temps de prendre un thé, dans un fauteuil confortable.
17 heures. Jaude
J’ai enfin droit à l’expérience des transports bondés. A tel point que je ne peux pas monter dans le premier tram qui passe. Je prends le suivant, c’est à peine mieux. Le premier trajet que je dois faire debout. A chaque arrêt, je m’enfonce un peu plus vers l’arrière de la rame.
Ça commence à se désengorger à Saint-Jacques. Je peux m’asseoir. On passe assez vite du jour à la nuit, à peu près dans le même secteur où j’étais le matin pour passer de la nuit au jour. Saint Jacques le maître du temps ?
On distingue à peine le bâtiment de Polytech en passant aux Cézeaux. On reconnaît la patinoire à ses patineurs géants. On arrive à La Pardieu à la nuit noire. Train, trams et bus s’alignent pour redistribuer toutes ces sorties de bureau ou de lycée vers les week-ends de chacun. Je cherche le C.
17h58. La Pardieu Gare
Le bus C est à haut niveau de service lui aussi, mais il s’est fait attendre. Un quart d’heure peut-être ? La nuit, le vent glacial ont contribué à allonger l’attente. Un groupe de jeunes filles bavardent dans une langue asiatique. Laquelle ? Une fois dans le bus, restées debout, elles sortent chacune un smartphone et ne disent plus un mot.
Cette fois je me dirige au plus court vers mon point de départ. Au plus court… façon de parler. Car ce bus aussi est détourné par les travaux. De l’Oradou, il est déporté vers Lafayette, où ça bouchonne. Ici, on n’en est pas encore au stade où les couloirs bus permettent de doubler tout le monde. On piétine. Il s’est remis à pleuvoir.
On finit par sortir du bouchon. Je descends à Esplanade, face à mon ancien lycée. J’ai quelques pas à faire jusqu’à la gare. D’autres voyageurs me précèdent ou me suivent. Conversation en anglais dans mon dos. Grognement des roulettes de valises sur le trottoir. Week-end en vue.
18h30. Gare SNCF
Petite attente, une dernière fois, sous l’abribus. C’est le 4 qui m’emporte.
18h48. Clos-Four
Dernier arrêt. Il pleut.
Épilogue
Retour à la maison. Je suis fatiguée mais ravie de ma journée. J’ai découvert plein d’endroits que je ne connaissais pas ou que je n’avais jamais fait que traverser en coup de vent. Mais c’est aussi assez frustrant : tant de lignes que je n’ai pas eu le temps d’emprunter !
Comme à chaque voyage, je me promets : j’y reviendrai !
Tout savoir sur le Rendez-vous du Carnet de Voyage qui se tient ce week-end (17, 18 et 19 novembre) à Polydôme. Et pour vos voyages en bus dans l’agglomération clermontoise, tout est là. |
Voyage réalisé le vendredi 10 novembre 2023. Photo de Une (et toutes les photos) : Marie-Pierre Demarty.
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