Bonnes nouvelles : sur le terrain, on ne lâche rien !

Par

Marie-Pierre Demarty

Le

Jeunes femmes riant dans un champ de tournesols
Entre catastrophes (pas très) naturelles, baisse des budgets, retour en force du climatoscepticisme… l’actualité nationale et internationale a de quoi désespérer les défenseurs de l’environnement. Vu du terrain local, voici un petit panel de bonnes nouvelles pour vous remonter le moral !

Le pourquoi et le comment   [cliquer pour dérouler]

Tout est parti d’un petit coup de blues de fin d’année… et du constat que j’étais loin d’être la seule. Décidément, malgré la multiplication des alertes, ceux qui ont les plus puissantes capacités à infléchir les choses ne semblent pas pressées de mettre les enjeux environnementaux en tête des priorités.

Et puis j’ai repensé à toutes les personnes discrètes et formidables que je rencontre dans mes reportages : elles agissent vaille que vaille, s’organisent parfois avec des bouts de ficelle, inventent de nouvelles façons de faire société, de faire territoire, d’échanger, de se déplacer, de fabriquer, de s’embarquer… sans attendre qu’un « en haut » ou un « ailleurs » prenne l’initiative.

J’ai repensé aux préconisations d’Arthur Keller. J’ai repensé aussi au « territoire dissident » imaginé pour Tikographie par Catherine Redelsperger : peut-être ne sommes-nous pas si loin que cela de sa fiction…

En tout cas, ce petit tour d’horizon très très partiel de début d’année, à prendre des nouvelles de quelques grands ou petits projets, n’a pas d’autre prétention que de montrer que le « terrain » n’est pas au diapason du bruit médiatique ambiant… et de nous remonter le moral.

En tout cas, à titre personnel, ça m’a fait beaucoup de bien.

Marie-Pierre

Trois infos express   [cliquer pour dérouler]

  • Du côté des associations, découvrez comment se réorganise dans le Puy-de-Dôme France Nature Environnement pour gérer le site Sentinelles de la Nature grâce à un réseau de coopérations, ou comment la LPO œuvre à la préservation de la biodiversité dans une des plus grandes réserves naturelles fluviales de France.
  • Les entreprises classiques, comme les coopératives, sont actives aussi. Les premières s’engagent dans le deuxième parcours de la Convention des entreprises pour le climat du Massif central ; les secondes font avancer le réemploi et les énergies renouvelables.
  • Enfin, les collectivités locales ne sont pas en reste. Que ce soit à travers les contrats territoriaux de rivière, les schémas de mobilité ou d’autres investissements, elles ont globalement pris la mesure des enjeux et engagent des investissements… autant qu’elles le peuvent.

Comment rester optimiste dans un monde où la télé et les journaux ne nous annoncent que de très mauvaises nouvelles pour le climat et l’environnement ? Peut-être simplement en éteignant le poste et en regardant autour de soi. Dans un bel effet de contraste, on constate que l’action locale continue, se réinvente, poursuit les actions et tient bon la barre.

Pour bien démarrer l’année, j’ai passé quelques coups de fil afin de m’en assurer. Petit florilège, (presque) au hasard des personnes qui se sont trouvées disponibles pour me répondre…

Les Sentinelles s’organisent

Premier exemple du côté de France Nature Environnement 63 : l’association, entre autres, gère pour le Puy-de-Dôme le site Sentinelles de la Nature, sur lequel on peut signaler et cartographier les dégradations que l’on observe dans l’environnement : dépôts sauvages, pollutions, etc. Mais comme je l’avais raconté il y a deux ans, c’était compliqué pour Arlette et Marie-Claude, en charge du projet, de superviser la vérification, le traitement et le suivi des signalements.

Aujourd’hui, alors que les deux bénévoles passent la main, un chargé de mission détaché par FNE Auvergne-Rhône-Alpes, Rémi Chambon, a pris le dossier en main pour réorganiser localement le projet et mettre en place un réseau efficace, d’abord dans le Puy-de-Dôme et autant que possible aussi dans les trois autres départements auvergnats.

« Le but est de mettre en place de nouvelles coopérations. »

Il s’agit de créer un réseau de partenaires à mobiliser pour que les signalements débouchent le plus possible sur une action concrète. « Le but est de mettre en place de nouvelles coopérations pour optimiser le fonctionnement du projet, l’homogénéiser avec ce qui se fait dans d’autres régions et le pérenniser, explique Rémi Chambon. Pour cela, mon action se situe à trois niveaux :  mieux faire connaître l’outil pour avoir encore plus de sentinelles procédant à des signalements ainsi que des référents bénévoles dans chaque communauté de communes, qui seront formés pour faire un suivi de terrain ; prendre contact avec les services compétents – élus, acteurs du traitement des déchets, police de l’environnement, etc. – pour mieux articuler le traitement des signalements et coopérer plus facilement, avec les bons interlocuteurs ; et enfin travailler à l’apport de conseils, de solutions, de fiches pratiques, de mise en relation des acteurs pour apporter un appui notamment aux maires qui ne savent pas toujours comment agir. »

L’année 2025 sera donc importante dans la structuration de ce réseau de coopérations. Déjà deux référents sont en place, sur les territoires de la Métropole, Mond’Arverne et le Pays d’Issoire. Si vous voulez vous impliquer, acquérir des compétences sur ces questions et faire avancer les (quelques) signalements, les autres territoires cherchent encore leur référent. C’est une belle façon de s’engager…

La consigne est bien suivie

Le projet a mis longtemps à émerger, comme je vous l’avais raconté il y a un an. Mais maintenant qu’il est lancé, voilà une réorganisation de nos pratiques du quotidien qui « prend » bien : l’association Pampa, qui a mis en place une démarche locale de réemploi des contenants en verre assortie d’un système de consigne, se développe bien.

Véronique Guiraud, membre (très active) du conseil d’administration, annonce des chiffres déjà impressionnants pour 2024 : 70 000 bouteilles réemployées, 25 magasins et 25 producteurs intégrés au processus, mais surtout un objectif de doubler ces trois chiffres en 2025.

Casiers à bouteilles de Pampa dans une supérette participant à la récupération des contenants
Objectif de l’année pour Pampa : doubler tous les chiffres !

Ce développement s’accompagne de projets qui ne sont pas encore concrétisés mais commencent à devenir envisageables. Témoins les trois études qui sont lancées cette année : l’une sur la qualification et la quantification du « gisement » de contenants réemployables en Auvergne, une deuxième sur l’éventualité de créer un centre de lavage (la plupart des récipients étant aujourd’hui expédiés à Valence ou à Montpellier, faute d’équipement local), et enfin une troisième pour un centre de tri, car le développement des volumes va nécessiter une organisation professionnalisée de l’identification et de la répartition des bouteilles et bocaux retournés.

Enfin, deux derniers indices révélant la montée en charge du projet : l’association va se transformer cette année en société coopérative d’intérêt collectif (ou Scic), et un recrutement sera lancé prochainement pour la prise en charge des aspects administratifs et financiers. Si cela vous tente d’embarquer dans ce beau projet, restez attentifs : ce sera annoncé sur le site Jobs that make sens

« L’année tiko 2024 », 16 portraits et reportages sur des initiatives puydômoises inspirantes. Disponible à partir du 12 décembre auprès de notre association (lien ci-dessous) ou à la librairie des Volcans au prix de 19 €

Déploiement d’énergie

« Nous allons mettre en service quatre nouveaux parcs solaires au premier semestre 2025, en partenariat avec Enercoop Auvergne-Rhône-Alpes », annonce Valérie Sol au nom de la coopérative citoyenne d’énergies renouvelables Combrailles Durables. Coopérative qui porte de plus en plus mal son nom, car les projets dépassent désormais le territoire d’origine de cette initiative.

« Ce sont de petites centrales, toutes situées sur des sites dégradés. »

Pour preuve, ces nouvelles centrales photovoltaïques se situent à Giat, mais aussi à Saint-Amant-Tallende, Beauregard-Vendon et Egliseneuve-près-Billom. « Ce sont de petites centrales, toutes situées sur des sites dégradés, notamment d’anciennes décharges », précise Valérie.

Elle souligne que Combrailles Durables franchit encore un cap, a encore de nouveaux projets pour 2026 et continue à s’adapter et se réinventer face à un contexte pour le moins fluctuant pour les projets EnR.

La doyenne des coopératives d’énergie du Puy-de-Dôme – 15 ans tout de même ! – reste pleine d’énergie !

Des entreprises volontaires

Du côté de la Convention des entreprises pour le climat (CEC) du Massif central, aussitôt le premier parcours terminé et les feuilles de route de chaque entreprise participante remises (elles sont toutes consultables en ligne ici), l’équipe organisatrice s’est remise en route pour relancer une nouvelle « fournée » d’entreprises volontaires pour réfléchir ensemble à la façon, pour chacune, de se transformer et d’accélérer leur alignement avec les urgences environnementales.

Soirée de clôture du parcours 1 de la CEC
Octobre dernier : soirée de clôture du premier parcours… qui faisait déjà office de lancement pour le recrutement du deuxième.

Le recrutement est donc ouvert depuis la fin 2024 et en ce début d’année, Raphaël Poughon, l’un des animateurs, annonce qu’une bonne dizaine d’entreprises sont d’ores et déjà prêtes à embarquer. Parmi les dernières recrues, on compte notamment quelques entreprises auvergnates comme la cournonnaise Transfil ou la branche Massif central de la coopérative laitière Sodiaal, mais aussi l’usine Michelin de Roanne et plusieurs entreprises de la région stéphanoise.

Le recrutement est encore en cours pour un début de parcours en mars. Si vous souhaitez vous rendre compte à quel point cette démarche galvanise, lisez les très parlantes interviews que j’avais réalisées à la clôture de la saison 1.

Et si vous souhaitez vous renseigner ou vous inscrire, prenez contact à l’adresse massif-central@cec-impact.org.

La fin du chaos

C’est LA bonne nouvelle que les Clermontois attendent impatiemment : à la fin de l’année, le projet de restructuration des transports Inspire et les nouveaux tram-bus seront opérationnels et mettront tous les habitants de la métropole à 30 minutes maximum de la place de Jaude par les transports en commun, confirme Anne-Laure Stanislas, adjointe au maire en charge de la ville en transition. « Il restera des aménagements à finaliser en 2026, mais l’essentiel sera en place en décembre et cela va donner une autre dimension au centre-ville », se réjouit-elle.

La place Renoux en plein travaux
Des mois de patience bientôt récompensés : l’essentiel des travaux d’Inspire devraient se terminer en décembre.

Après les années chaotiques de travaux grand format, l’année 2025 va peu à peu voir se dessiner concrètement les contours de ce nouveau visage des rues de Clermont, avec ses couloirs bus, ses trottoirs élargis, ses pistes cyclables… « On verra même les tram-bus circuler dès septembre, pour une période de tests et de rodage », précise l’élue.

« Cela va donner une autre dimension au centre-ville »

Très tentée par l’envie d’annoncer une deuxième bonne nouvelle, elle évoque aussi le beau succès de l’Alliance pour la transition, qui rassemble de plus en plus d’acteurs intéressés pour s’engager ensemble et coconstruire la stratégie de la Ville et de la Métropole sur ces questions. Mais comme la feuille de route ne sera finalisée qu’en 2026, gardons cette bonne nouvelle sous le coude pour l’année prochaine…

La suite de votre article après une petite promo (pour Tikographie)

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Les budgets baissent mais la volonté demeure

Clermont n’est pas un cas isolé. François Thomazeau, expert (clermontois) du think tank I4CE et co-auteur d’un rapport sur le financement des investissements pour le climat des collectivités locales, nous l’avait indiqué en octobre : ces investissements sur la rénovation thermique, la mobilité douce, etc., ont été, entre 2017 et 2022 et sans doute dans les deux années suivantes, en nette accélération.

« C’est une augmentation régulière qui au finale sur cette période se solde par une hausse de 44%, rappelle-t-il. On constate que les investissements augmentent non seulement en valeur absolue, mais aussi en pourcentage, ce qui signifie que les collectivités ont fait des choix en faveur du climat dans leurs politiques. »

« Les élus locaux de toutes obédiences se sont bien approprié le sujet. »

Le verre à moitié vide, c’est que depuis la sortie du rapport, les communes et intercommunalités sont en proie aux incertitudes budgétaires que l’on connaît, et que les rencontres des auteurs du rapport avec les acteurs locaux pour promouvoir leur travail « se sont transformées en chemin pour sauver les meubles », reconnaît François. Mais il reste quand même l’autre moitié du verre : « On sent clairement qu’ils ont envie de poursuivre l’action. Globalement, les élus locaux de toutes obédiences se sont bien approprié le sujet et ils apparaissent beaucoup plus conscients des enjeux que les dirigeants de l’échelon national », conclut-il. Au moins, le cap est clair…

L’Allier bien vivante !

L’Allier, l’une des dernières grandes rivières sauvages d’Europe, fait l’objet de toutes les attentions. Nous en avions déjà parlé l’été dernier avec le Conservatoire d’espaces naturels. La Ligue pour la protection des oiseaux le souligne aussi.

Agissant à l’échelle de l’Auvergne, la LPO en prend soin un peu plus en aval, en tant que gestionnaire (avec l’ONF) de la réserve naturelle nationale du Val d’Allier, près de Moulins. « C’est une des plus grandes réserves fluviales de France », souligne Magali Germain, chargée de communication de la LPO Auvergne, qui voit comme une belle nouvelle la richesse constatée sur cette zone alors que la réserve vient de fêter ses 30 ans : « étant libre de ses mouvements, la rivière crée une imbrication très complexe de différents milieux naturels, qui abrite une biodiversité incomparable », explique-t-elle.

« C’est une des plus grandes réserves fluviales de France. »

Grâce aux mesures de protection, aux études et suivis des populations et aux actions de sensibilisation, on relève dans la réserve, indique Magali, « la présence de 80% des espèces d’oiseaux de la région Auvergne-Rhône-Alpes, soit 277 espèces, dont 112 nicheuses. Certaines sont rares ou inscrites sur la liste des espèces en danger, comme le balbuzard pêcheur qui avait complètement disparu de la région et est réapparu. »

Gros plan sur un orthétrum bleuissant
Un orthétrum bleuissant : l’une des deux espèces de libellules apparues récemment sur le site de la réserve. – Photo Christian Fischer, CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons

Citons aussi d’autres merveilles comme l’œdicnème criard, le petit gravelot, le guêpier d’Europe, l’hirondelle de rivage, la cigogne blanche… Mais aussi les castors et les cistudes, les orchidées, les insectes dont 124 espèces de papillons…

Tiens, saviez-vous qu’en 2019, on y a inventorié deux nouvelles espèces de libellules ? Avec quelques battements d’ailes de retard, souhaitons donc la bienvenue à la cordulie à deux taches et à l’orthétrum bleuissant !

Clarifier les eaux troubles

Il y a encore pas mal d’eau à faire couler sous les ponts avant qu’on atteigne les objectifs de bon état écologique et chimique des rivières, mais la bonne nouvelle, c’est que les collectivités, malgré les restrictions budgétaires, continuent à agir pour améliorer la qualité des cours d’eau. La totalité de ceux de notre département sont couverts par des contrats territoriaux de rivière qui permettent de planifier sur le moyen terme les actions de régénération des eaux de surface.

Exemple (entre autres !) sur le territoire de Mond’Arverne, où le Syndicat mixte des vallées de la Veyre et de l’Auzon (SMVVA) enchaîne des projets qui permettent d’améliorer l’environnement, alors que s’ouvre la deuxième phase du contrat territorial.

Ainsi en 2025 sera créée une petite zone humide à la sortie de l’étang des Pèdes à Orcet, et une étude sera lancée en vue d’en créer une autre sur une parcelle acquise par le SMVVA, sur un petit affluent du Charlet.

Gros plan sur les eaux troubles du Charlet
Les eaux du Charlet, petit affluent de rive gauche de l’Allier, apparaissent aujourd’hui très troubles. Un projet de zone humide sur son principal affluent permettrait de les rendre plus limpides.

« L’enjeu est le même sur les deux zones : l’étang d’un côté, le drainage du ruisseau de l’autre amènent des limons et colorent les rivières. Il s’agit de filtrer les eaux pour les rendre plus claires ; outre l’aspect visuel qui est rassurant pour le public, ce filtrage peut éviter que les cours d’eau se colmatent », explique Aurélien Mathevon, technicien rivière du SMVVA. À une échelle plus réduite que la zone humide d’Aydat, mais dans un environnement de grandes cultures qui en a encore plus besoin, ces petites zones humides peuvent ainsi recréer des milieux favorables « aux insectes, donc aux poissons, donc aux loutres, etc. »

Dans le même temps, le contrat territorial du secteur voisin – celui du Pays d’Issoire – démarre un gros travail de restauration des couzes. On n’a pas fini de vous parler de nos belles (mais fragiles) rivières…

Et c’est tout ?

Bien sûr que non ! Ce n’est en fait qu’un tout petit échantillon de ce qui avance sur notre territoire et de la volonté de tous les acteurs de terrain de ne rien lâcher, malgré les coups de rabot imposés aux budgets, malgré les incertitudes, malgré les vents contraires.

En 2025, nous continuerons à vous raconter les initiatives, l’énergie, l’inventivité et la force de conviction de tous ces professionnels, élus et citoyens engagés qui façonnent le territoire de demain. Pour ne rien en perdre, pour vous inspirer, pour rester connectés ou même pour rejoindre ces forces vives, lisez-nous, suivez-nous !

Texte Marie-Pierre Demarty ; photos Marie-Pierre Demarty, sauf mention contraire. A la une, photo Antonino Visalli / Unsplash : des fleurs, du soleil et des sourires pour garder foi en notre capacité d’agir.

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