Avec Invers, l’alimentation animale se réinvente en Limagne

Par

Marie-Pierre Demarty

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Vue d'un bac contenant les larves, de retour des fermes d'engraissement, devant les fours qui vont les transformer en aliments
Dans la filière de l'alimentation animale, Invers s'est lancée sur le marché étroit des protéines à base d'insectes. Elle expérimente un modèle inédit, circulaire et zéro déchet, en partenariat avec des agriculteurs. Pas si simple, mais Minou valide et Médor adore !

Le pourquoi et le comment   [cliquer pour dérouler]

Le nom de cette entreprise vous est peut-être familier, car elle a raflé pas mal de distinctions et réussi de belles levées de fond. Et elle est souvent citée en exemple quand il s’agit de nommer des entreprises de notre région sincèrement, voire exemplairement, mobilisées pour transformer les modèles d’affaires en faveur de l’environnement.

Mais c’est toujours intéressant d’aller voir sur place, de prendre le temps de rencontrer un dirigeant, de comprendre ce qu’il a inventé de particulier ou d’original pour rendre son activité vertueuse, résiliente, impactante, pour reprendre quelques-uns de ces termes un peu trop galvaudés dont on oublie trop facilement ce qu’ils recèlent concrètement.

Comme presque tous les modèles convaincants, celui d’Invers allie la complexité du montage et une histoire en forme de parcours d’obstacles. Mais c’est peut-être justement parce qu’elles n’ont pas peur de la complexité et parce qu’elles ont d’autres valeurs que le profit pur et simple, que ces entreprises parviennent à franchir les obstacles et à se montrer relativement solides. Après Terre de Laine, Rochias ou MS, dans une filière encore différente, découvrons une de ces étonnantes boîtes qui redonnent confiance dans la sphère économique…

Et qu’est-ce qu’on en a besoin !

Marie-Pierre

Trois infos express   [cliquer pour dérouler]

  • L’entreprise Invers, installée à Saint-Ignat au cœur de la Limagne, produit des aliments pour animaux à base de larves d’insectes, plus exactement de ténébrions meuniers ou vers de farine, dans un modèle circulaire et zéro déchets : les larves sont nourries au son de blé, un sous-produit du blé local, et leurs déjections sont utilisées pour la fabrication d’engrais.
  • L’originalité du modèle, unique en Europe, est de faire engraisser les larves, après éclosion, par des agriculteurs : ils y trouvent un revenu régulier, un complément d’activité qui ne demande pas une présence quotidienne et une opportunité de s’adapter aux aléas climatiques et aux exigences environnementales. Pour Invers, le premier avantage est de réduire les risques sanitaires.
  • Le marché de l’alimentation animale est cependant complexe, dominé par des firmes internationales moins chères que le fabriqué en France. Initialement conçue pour fournir les élevages de poissons, aujourd’hui alimentés par 40% des produits de la pêche mondiale, Invers a dû se réorienter pour l’instant vers un marché plus modeste mais plus facile à atteindre : celui des aliments pour animaux domestiques. Mais ses orientations de durabilité et d’entreprise à impact subsistent, sans avantage dans le contexte actuel… si ce n’est de contribuer à la préservation de notre (vital) environnement.

En pénétrant dans le bâtiment principal, vous percevez une légère odeur qui vous rappelle le poulailler. Puis du côté de l’autre construction, qui a d’ailleurs la forme longue et basse d’un élevage de volailles, l’odeur se transforme en un agréable fumet qui vous transporterait presque dans une pâtisserie. « C’est le four », explique mon guide.

Mais vous ne trouverez ici ni volatiles, ni gâteaux. On serait presque entre les deux : dans la préparation de friandises pour les oiseaux, mais aussi les chats, les chiens, peut-être un jour aussi pour les poissons d’élevage, voire… pour nous les humains.

De l’écloserie à la déshydratation

Invers s’est spécialisée dans la production d’une sorte très particulière de protéine d’origine animale : les larves d’insectes. Pas les mites qui volètent dans le bâtiment, mais le ténébrion meunier, plus communément appelé ver de farine. Ce petit coléoptère noir qui, comme son nom l’indique, se nourrit de céréales, a la particularité d’être riche en protéines, relativement facile à élever, et autorisé dans l’alimentation animale, voire humaine.

Pour l’instant, ce dernier débouché n’est pas exploité par Invers, mais l’entreprise auvergnate a développé un modèle original dans la filière animale. Dans le corps de bâtiment le plus récent, sont élevés les insectes adultes, ainsi que leurs œufs, conservés jusqu’à l’éclosion : « c’est la partie la plus délicate de la chaîne de production, que nous assurons en interne », m’explique Sébastien Crépieux, fondateur et président d’Invers, qui me guide dans la visite. La grande machine entièrement automatisée, avec ses tapis roulants et ses tamis, va faire le tri dans cette pouponnière pour récupérer et expédier les larves…

La machine qui trie les larves après éclosion
A la sortie de l’écloserie, les larves minuscules sont séparées des insectes adultes sur cette machine, par un système de tamis (partie verte, au centre). De là, elles sont dirigées, par le tapis roulant bleu de droite, vers les bacs en partance pour les fermes, tandis que les ténébrions sont récupérés sur le tapis roulant de gauche.

Lesquelles vont revenir un mois plus tard, réceptionnées dans l’autre bâtiment : un ancien poulailler, seul bâtiment préexistant à l’arrivée de l’actuelle activité. Celui-ci a été transformé en « pâtisserie » : c’est l’endroit où les larves, bien plus grosses qu’à leur départ, sont cuites pour devenir commercialisables : soit telles quelles pour les oiseaux de tous plumages, soit prêtes à entrer dans la composition plus complexe de croquettes pour chiens ou pour chats. Celles-ci sont fabriquées pas très loin d’ici, à Courpière, pour le compte d’Invers qui les commercialise sous cette marque ou celle de Tomojo, qu’Invers a racheté récemment.

Sur ces différentes étapes, l’entreprise auvergnate ne se distingue pas tant que ça d’autres acteurs de la filière, si ce n’est, sans doute, sur les qualités environnementales des bâtiments qu’elle a installés progressivement sur son terrain de Saint-Ignat, au milieu des champs de céréales de la Limagne.

Vue du four, dans le bâtiment tout en longueur de l'ancien poulailler
Dans l’ancien poulailler, les bacs de larves qu’on distingue au premier plan, sur la gauche, vont suivre un cheminement sur tapis roulant à travers ces fours qui vont les déshydrater.

Chacun son boulot

Le plus original, c’est ce qui se passe entre les deux étapes : entre l’éclosion des larves et leur retour pour cuisson dans les fours.

Où vont-elles donc ? Comme dans toute filière d’élevage, logiquement, chez des agriculteurs. Sébastien Crépieux explique la logique qui l’a mené à cette organisation : « La filière des insectes est organisée en giga-factories qui intègrent l’ensemble du process. Mais comme nous travaillons sur du vivant, cela présente des risques sanitaires importants, un peu comme pour les volailles avec la grippe aviaire. Pour diminuer le risque, il nous a semblé plus intéressant de nous calquer sur les autres filières d’élevage, où personne ne fait tout : chacun fait son boulot, y compris les engraisseurs. »

Gros plan sur les larves, dans un bac arrivant d'une des fermes
Après avoir passé un mois chez un agriculteur, les larves de retour dans les locaux d’Invers ont multiplié leur poids par vingt.

Les larves sont donc réparties, aujourd’hui, entre six agriculteurs, dont quatre dans le Puy-de-Dôme et deux dans la Loire. Les « troupeaux » que leur confie Invers sont tout de même d’un genre particulier, mais bien plus faciles à engraisser que des vaches ou des moutons. Ils vont faire chez l’agriculteur un séjour d’un mois, durant lequel ces goinfres vont multiplier leur poids par vingt.

« La chaleur est produite par les insectes eux-mêmes, comme tout animal ou humain qui digère. »

Gros avantages : leur nourriture leur est livrée en une seule fois pour la durée de leur séjour, et le bâtiment qui leur est dédié n’a pas besoin d’être chauffé : « La chaleur est produite par les insectes eux-mêmes, comme tout animal ou humain qui digère. Les bâtiments sont calibrés pour maintenir une bonne température – idéalement 27-28°C – et il y a juste un système pour abaisser la température si elle monte trop, mais les larves supportent jusqu’à 45°C, et une hydratation (automatisée) est nécessaire », explique Sébastien.

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Rendre la ferme viable

Le principal travail des agriculteurs est de faire le tri, en fin d’engraissement, entre les larves et leurs déjections : le contenant des bacs qui reviennent à Saint-Ignat doit être prêt à être embarqué sur le tapis roulant du four, alors que le reste sera utilisé comme fertilisant. « Ils ne l’utilisent pas directement : c’est livré à un fabricant d’engrais, précise Sébastien. Mais il n’y a aucun déchet. J’ai voulu dès le départ concevoir un modèle circulaire. Même la nourriture des larves est un sous-produit local : c’est du son de blé qui vient de la meunerie des pains Jacquet. »

« J’ai voulu dès le départ concevoir un modèle circulaire. »

En somme, pour l’agriculteur, c’est un travail plutôt agréable, avec moins de contraintes qu’un élevage classique, car il ne demande pas une présence sept jours sur sept et nécessite une surface au sol assez restreinte, pour une capacité de 20 tonnes de larves par mois (renouvelées par roulement) que l’on peut facilement stocker dans des bacs empilés.

« Nos trois pionniers sont des céréaliers de la Limagne, qui avaient la volonté de rechercher des solutions pour rendre les fermes viables. Ils étaient motivés aussi par l’aspect résilience au changement climatique et par l’opportunité de s’assurer un revenu constant tout au long de l’année, à l’abri des fluctuations du marché et des aléas climatiques », poursuit Sébastien Crépieux.

Bacs de larves revenant des fermes, empilés dans l'ancien poulailler
Ces bacs, empilés presque à perte de vue dans l’ancien poulailler, contiennent les larves de retour des fermes. Chaque agriculteur partenaire en élève 20 tonnes par mois.

Pour l’instant, les ténébrions rapportent à ces agriculteurs-entomoculteurs de 15 à 40% de leurs revenus et peuvent occuper pas loin d’un temps complet. « Cela permet de compléter le temps de travail d’un salarié ou d’organiser le travail différemment », constate Sébastien. Mais aucun, pour l’instant, n’envisage l’élevage des larves comme activité unique. « Pas tant qu’on sera sur un micro marché », souligne-t-il.

La cible des poissons

Car si, sur le papier, l’apport de protéines par les insectes dans l’alimentation animale, voire humaine, a tout pour constituer une filière d’avenir et facilement relocalisable, dans les faits, c’est une tout autre histoire. Le parcours d’Invers, plutôt en mode montagnes russes que petit chemin tranquille, le raconte bien : depuis l’idée initiale, l’entreprise a dû s’adapter, se réorienter, ajuster son modèle et elle continue à louvoyer entre les obstacles que la conjoncture et les marchés à l’échelle mondiale mettent sur sa route.

Sébastien Crépieux devant le bac de larves sortant du four, dont il vérifie la qualité
Ingénieur agronome de formation, Sébastien Crépieux a conçu Invers à son retour en Auvergne, en 2016. Ici, il inspecte un bac de vers de farine déshydratés, à la sortie du four.

Ingénieur agronome de formation, installé un temps en Belgique après avoir travaillé chez Limagrain, Sébastien Crépieux lance le concept à son retour en Auvergne, en 2016. Il raconte : « Je voulais retravailler dans le domaine de l’agriculture. Le déclic m’est venu quand j’ai découvert que 40% de la pêche mondiale sert à nourrir les poissons d’élevage, car nous nous nourrissons des poissons du haut de la chaîne alimentaire : les carnivores. À cette époque, l’Europe annonçait qu’elle allait autoriser leur alimentation à base de farines d’insectes. J’ai eu l’idée de me lancer sur ce nouveau débouché, avec un modèle le plus circulaire et durable possible. »

« Le déclic m’est venu quand j’ai découvert que 40% de la pêche mondiale sert à nourrir les poissons d’élevage. »

Avec l’aide de Limagrain et de la communauté d’agglomération Riom Limagne et Volcans pour trouver un lieu d’implantation, il fonde Invers en 2018, en binôme avec Stéphanie Cailloux qui en devient directrice générale. Les locaux sont d’abord situés à Clerlande, puis à Saint-Ignat où se construit, à côté du poulailler existant, un bâtiment pilote pour tester l’ensemble de la chaîne de production.

Un contexte difficile

Comme nous sommes en 2020, l’épisode covid perturbe quelque peu la mise en place du projet. Mais dès l’année suivante, le premier agriculteur embarqué dans l’expérience démarre son activité d’élevage des larves.

Pourtant dès cette époque, l’idée initiale de fournir de quoi nourrir les poissons d’élevage est sinon abandonnée, du moins différée. « C’est notre raison d’être de proposer des solutions à des problèmes environnementaux. Mais pour produire des farines pour les poissons, il faut être sur des gros volumes. Pour l’instant, nous n’avons pas la capacité de les développer. Nous restons sur des marchés de niche, que nous développons dans un contexte difficile », explique Sébastien Crépieux.

Sur l’engagement d’Invers et d’autres entreprises dans la Convention des entreprises pour le climat Massif central, lire aussi le reportage : « Quand les entreprises s’emballent pour le climat »

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Un marché hors d’atteinte

Mais alors, qu’est-ce qui freine ? « Avec l’épisode de la guerre en Ukraine, puis de l’inflation, il est devenu impossible d’intégrer dans les filières d’alimentation animale des protéines trop chères ; la durabilité est devenue presque un gros mot et même le ‘fait en France’ commence à peine à être à nouveau entendu. Mais ce qui compte avant tout, c’est le prix », déplore Sébastien.

« La durabilité est devenue presque un gros mot. »

Il explique que pour atteindre un équilibre économique, il faut donc produire de très gros volumes. Et notamment pour la nourriture des poissons d’élevage, qui est aujourd’hui massivement produite hors d’Europe. « Sans taxes et sans contrôles, les farines importées sont à 2000 euros la tonne, alors qu’ici nous sommes à 5000 euros. Le marché est mort pour l’instant », poursuit-il.

De façon plus discrète que les agriculteurs mais avec des problématiques équivalentes, les producteurs européens, dont Invers, organisent un lobbying à Bruxelles pour réguler ces marchés. Mais l’éclaircie de ce côté-là est plutôt à attendre sur le moyen, voire le long terme.

Marché de niche

D’où l’idée de se tourner vers les particuliers. Avant de s’attaquer à la production pour les éleveurs professionnels, Invers se fait les griffes sur le marché de niche des chiens, des chats et des oiseaux : ce que l’on appelle dans le jargon international la petfood.

Un marché un peu plus abordable pour de nouveaux entrants, certes, mais pas simple pour autant. Aspects intéressants : l’insecte y a le vent en poupe, car la diminution de la consommation de viande par les humains tend à tarir l’approvisionnement de cette filière en « bas morceaux » qui en sont les sous-produits. Et le marché a eu tendance à se développer avec l’essor de ce que Sébastien appelle la « poule de compagnie », c’est-à-dire ces micro poulaillers que les particuliers installent au fond du jardin pour avoir des œufs frais, ou qu’on aménage aussi, à titre pédagogique et récréatif, dans les écoles, les maisons de retraite, etc.

Sébastien Crépieux, devant la gamme des produits commercialisés par Invers,
Croquettes pour chats ou pour chiens, vers déshydratés pour les poules et autres oiseaux : Sébastien présente la gamme des productions d’Invers, exposée à l’entrée des bureaux.

La difficulté, là aussi, vient de la concurrence chinoise, qui reste maître du jeu notamment en périodes d’inflation comme on l’a vécu récemment. « On a même dû baisser nos prix », commente le fondateur d’Invers.

L’entreprise auvergnate, qui emploie aujourd’hui 35 personnes, poursuit tout de même son développement, vendant ses vers déshydratés en magasins et ses croquettes davantage sur la boutique en ligne.

« Les produits à destination des humains sont soumis à des normes de qualité beaucoup plus strictes. »

En association avec un autre laboratoire, elle explore aussi la voie de l’alimentation humaine. « Plutôt sur les compléments alimentaires et ce qu’on appelle la ‘nutraceutique’, le soin par la nutrition, où il semble y avoir des débouchés intéressants pour les huiles extraites des larves. C’est une filière plus restreinte et plus compliquée, car les produits à destination des humains sont soumis à des normes de qualité beaucoup plus strictes. Mais les débouchés peuvent s’avérer intéressants pour valoriser notre production. »

Durabilité et utopie

Et tout cela en maintenant le cap de ses valeurs de durabilité, de relocalisation, de circularité, de partenariat avec les agriculteurs, et donc… de résilience. « C’est sûr qu’en cas de crise majeure, la plupart des fabricants d’alimentation animale ne pourront pas répondre à la demande et notre modèle se révèlera plus robuste. Encore faut-il que d’ici aux prochaines crises, on puisse rester vivant ! Aujourd’hui, on n’a pas encore atteint l’équilibre financier », reconnaît Sébastien.

La société prévoit d’y parvenir d’ici à un an, avec la construction d’un bâtiment supplémentaire et l’entrée dans la boucle de trois agriculteurs supplémentaires, ce qui permettra d’augmenter la capacité de production.

Vue des bâtiments les plus récents du site de Saint-Ignat
Les bâtiments de Saint-Ignat ont été conçus à haute performance énergétique et sont alimentés en énergie par des panneaux photovoltaïque. L’an dernier, une zone de biodiversité a été créée autour du site.

Parallèlement, et même si ce n’est pas payant dans l’immédiat, Invers a fait partie de la quarantaine d’entreprises participantes au premier parcours de la Convention des entreprises pour le climat du Massif central. « Nous avions dès le départ un modèle à impact, donc ça n’a pas changé fondamentalement notre organisation », précise Sébastien, mais la feuille de route élaborée dans ce parcours prévoit d’accentuer cette orientation, notamment en allant plus loin dans la relation avec les agriculteurs partenaires, en les incitant par exemple à végétaliser les abords du bâtiment d’élevage pour contribuer à réguler naturellement sa température et favoriser la biodiversité, ou à faire évoluer les pratiques agricoles…

Mais surtout, explique Sébastien, « le parcours nous a conduits à structurer les données, à caractériser précisément le bilan carbone et d’autres éléments qui pourront fournir une argumentation »… En tout cas quand le marché ou les règlementations qui l’encadrent le demanderont. « On est prêts », assure-t-il.

On l’a déjà renvoyé à l’idée que tout ça est très utopique, dans un monde où le prix reste l’argument qui prime. Attendons tout de même de voir ce que l’avenir a envie d’en dire…

Pour en savoir plus sur l’entreprise ou pour acheter des croquettes, consulter le site internet du groupe Invers et sa boutique en ligne.

Reportage Marie-Pierre Demarty, réalisé vendredi 24 janvier 2025. Photos Marie-Pierre Demarty. A la une : au premier plan, un bac de larves de ténébrion, arrivé d’un mois d’engraissage à la ferme, devant le four qui va les transformer en aliments déshydratés très protéinés.

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