Lucile Wenger, ingénieuse bâtisseuse

Par

Marie-Pierre Demarty

Le

Lucile Wenger devant un mur en enduit terre
Ingénieure de formation, Lucile est artisane du bâtiment, spécialisée dans l'écoconstruction : murs en paille, isolation, enduits terre et même accompagnement de chantiers participatifs... Elle fait presque tout, y compris casser les idées reçues.

Le pourquoi et le comment   [cliquer pour dérouler]

Je n’ai pas spécialement le réflexe de parler des femmes le 8 mars, parce que je suis attentive à les mettre en avant à longueur d’année. J’ai fait depuis deux ans et demi de belles rencontres de femmes scientifiques, entrepreneuses, consultantes, artistes, élues ou directrices de services très techniques. Et ce ne sont là que quelques exemples (que je vous invite à redécouvrir !).

Je ne nie pas cependant qu’il n’y ait pas de sujet à soulever sur la relation entre défense de l’environnement et droit des femmes. Il y a même plein de sujets… Nous l’avions évoqué avec Anne-Lise Rias, présidente de Osez le Féminisme 63, dans un entretien publié le 8 mars 2023.

Oups, non. C’était un 14 septembre. Vous voyez bien qu’on peut en parler toute l’année…

D’ailleurs, mon sujet d’aujourd’hui porte plutôt sur la construction écologique : une vision pas très classique des métiers du bâtiment, du rapport au chantier, aux matériaux, aux clients, au travail. Une petite pierre supplémentaire (ou plutôt une botte de paille) dans le dossier « habitat et résilience ».

Mais bon, comme cet article était dans les tuyaux, je me suis dit que ça ne ferait aucun mal de le publier une veille de Journée du droit des femmes, histoire de lui donner un peu plus de relief.

Mais un relief doux, velouté, avec des petites imperfections dedans. Comme un bel enduit terre réalisé à la main.

Marie-Pierre

Trois infos express   [cliquer pour dérouler]

  • Lucile Wenger a créé en Auvergne son activité d’artisane du bâtiment, spécialisée dans l’écoconstruction. Polyvalente, elle intervient en construction et en rénovation, sur la construction paille, l’isolation, les enduits, stucs et bétons cirés, et encadre des chantiers participatifs.
  • Son parcours atypique commence par une passion, toute petite, pour les maisons, puis des études d’ingénieur, et des activités de conseil et de conception de chantiers. Mais c’est finalement dans le concret des chantiers et de la réalisation qu’elle trouve le plaisir de travailler les matériaux et d’exprimer sa créativité.
  • Elle me fait visiter un de ses plus gros chantiers, en cours d’achèvement : une maison de 170 m² sur deux niveaux, vitrine de ses différents savoir-faire : après avoir encadré des chantiers participatifs pour les murs en paille et les premières couches d’enduits, elle a réalisé les finitions et même les cloisons en placo. En plus des explications techniques ou esthétiques, elle évoque la vie de femme sur les chantiers : pas de problème… sauf quand on ne prévoit pas de toilettes et autres petits détails qui changent la vie.

Nous sommes dans un village pas très loin de la limite entre le Puy-de-Dôme et l’Allier. De l’autre côté de la petite route s’alignent quelques pavillons moches ou en tout cas très ordinaires. Mais sur le chantier où j’ai rendez-vous se dresse l’imposante ossature bois d’une longère qui s’élève sur deux niveaux. Faites le tour du bâtiment et vous pouvez encore voir, au moins pour quelques semaines, la particularité de cette future maison de 170 m² : ses murs sont en paille.

Garés devant, deux camionnettes d’artisan révèlent que le chantier se poursuit. Dont l’une siglée Hutt’ô Paille. Logique. Mais si vous vous attendez à ce que l’artisan en question soit un gros-bras en salopette de plâtrier, ravalez vos stéréotypes. C’est une jeune femme avec une jolie écharpe rouge brique sur son pull gris, Lucile Wenger, qui m’accueille pour me faire visiter un de ses plus gros chantiers.

Camionnette devant la maison en chantier
Avec sa petite dame assise sur des bottes de paille et son slogan qui annonce la couleur, la camionnette de Lucile est déjà très insolite dans le monde du bâtiment.

« J’y suis depuis le mois de juillet. C’est très long », dit-elle en me faisant visiter les futures pièces du rez-de-chaussée. Malgré les cloisons encore à nu et les câbles dévoilant partout la structure artérielle du bâtiment, on peut déjà imaginer l’aspect final de la cuisine, le recoin du salon, la chambre parentale, avec sa belle vue sur la campagne où gambadent les chevaux du centre équestre voisin.

Les murs donnant sur l’extérieur ont déjà pour la plupart les belles teintes beiges ou rousses et l’aspect velouté de leur peau d’enduit terre. Lucile m’explique qu’elle vient de terminer le montage des cloisons en placo – compromis pour « faire rentrer » le devis dans le budget des propriétaires. Seul mobilier déjà installé, « nécessaire pour le séchage des enduits », précise Lucile, le poêle à granulés diffuse une appréciable chaleur.

Par une échelle où je n’en mène pas large, nous accédons à l’étage mansardé et poursuivons la visite dans le futur royaume des enfants et des amis.

La paille, les poutres et les enduits

Au fur et à mesure, s’appuyant sur la collection de photos et vidéos de son smartphone, elle me raconte l’histoire de ce chantier et en détaille les étapes. « Il m’a été confié très tardivement parce que l’artisan initialement retenu, qui avait proposé un devis bien en-dessous du mien, n’avait en fait pas les compétences pour ce type de construction. Il a fallu trouver au plus vite les 540 bottes de paille, organiser les chantiers participatifs… Mon rôle a commencé une fois érigées l’ossature bois et la charpente, pour le remplissage des murs », explique-t-elle.

Façade de la maison
Une maison de 170 m² sur deux niveaux avec des murs en paille : pourquoi pas ?

Le premier chantier participatif a duré trois semaines, en juillet. Objectif : encastrer dans le « squelette » de bois les bottes de paille, bien droites et empilées, pour constituer des murs garantis légers, respirants, isolants, biosourcés et de provenance locale.

Puis en août, après une pause, le deuxième chantier, toujours en participatif, a permis de colmater et égaliser ces murs avec un genre de torchis de rebouchage. La deuxième couche, dite « couche d’accroche », est un enduit presque liquide mélangeant eau, sable et 15% d’argile. « C’est comme une pâte à crêpe qu’on projette à l’aide d’un sablon-compresseur. On doit protéger les fenêtres ; ça en met partout ! », s’amuse-t-elle en me montrant la vidéo d’un des participants, maniant le petit appareil à la façon d’un tuyau d’arrosage embarquant en petites quantités l’enduit à projeter.

« C’est comme une pâte à crêpe ! »

Pendant le temps nécessaire pour le séchage, Lucile a laissé travailler les autres artisans, y compris pour la pose de la dalle de béton du sol, venant après coup se loger sous les murs de paille. Puis elle s’est chargée des dernières étapes : le corps d’enduit réalisé à la main et sculptant presque les murs, façonnant sur les angles des arrondis très doux que vous ne retrouverez pas dans un pavillon de base en parpaings. Enfin, la finition en enduit plus fin, et plus clair sur la plus grande part des murs, afin d’apporter de la luminosité.

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Polyvalence

« L’enduit terre a un rendu unique. C’est agréable au toucher, ça apporte un confort thermique incroyable. Même l’acoustique est plus agréable », dit Lucile, qui pointe des détails de son travail : ici un pan de mur laissé dans la teinte rousse de l’argile locale ; là une amusante petite « fenêtre » qui laisse apparaître la paille du mur : une demande des propriétaires, peut-être pour pouvoir convaincre de futurs visiteurs incrédules du matériau utilisé pour construire cette grande maison. « J’utilise uniquement de la terre de Combronde et le but est de construire autant que possible en matériaux locaux », précise-t-elle.

Fenêtre sur la paille
Fenêtre sur paille. Une déco incorporée au mur et un aperçu du matériau incroyable qui permet à la maison de respirer et d’être bien isolée en même temps.

Cette grande maison fait un peu exception dans les commandes auxquelles répond Lucile, par la durée du chantier, le nombre et la variété des lots sur lesquels elle intervient. Mais elle montre l’étendue des savoir-faire de l’artisane, qui inclut les travaux d’isolation, la paille, les enduits et les stucs, les bétons cirés, dans des constructions neuves comme en rénovation, ainsi que la conduite de chantiers participatifs.

« Avec moi ils sont sûrs que je travaillerai l’isolation avec des matériaux nobles et propres. »

Une diversité de savoir-faire choisie « par envie de varier les plaisirs et parce que ça fait du bien au corps », et qui est appréciée par les architectes spécialisés dans l’écoconstruction, comme le cabinet Abiterre avec qui elle travaille régulièrement : « En Auvergne il n’y a pas d’autre artisan qui propose tout ce que je fais, et notamment en associant l’isolation et les enduits. Avec moi ils sont sûrs que je travaillerai l’isolation avec des matériaux nobles et propres, et en plus avec la vision de l’ingé sur le côté thermique », dit-elle.

Choisir le bâtiment

Ah oui, parce qu’il faut préciser que cette artisane est diplômée d’une école d’ingénieur nantaise – la seule qui proposait une option écoconstruction il y a une dizaine d’années, lorsqu’elle a fait ses études. Ce qui amène à s’interroger sur le parcours d’une personne au profil si atypique… et cela dès l’enfance : d’abord en région parisienne, puis en Auvergne où la famille, de sensibilité écologique, s’installe quand elle avait 10 ans, à la recherche de conditions de vie rurales et plus agréables.

« Enfant, je dessinais tout le temps des maisons, se souvient-elle. J’étais déjà choquée par le contraste entre les bâtiments anciens magnifiques et ce qu’on faisait de neuf, que je trouvais très laid. Je savais déjà que je voulais travailler dans le bâtiment, mais comme j’étais douée à l’école – en plus une fille ! – on n’allait pas m’orienter vers le travail sur les chantiers. J’ai eu le choix entre l’architecture et l’ingénierie. »

« Enfant, je dessinais tout le temps des maisons. »

Un stage auprès d’un architecte « proche de la retraite, débordé par l’administratif et en situation instable » lui fait choisir l’autre voix. « Cela m’a fait peur, aussi, de m’engager dans un cursus qui destine à un seul métier. Les études d’ingénieur ouvrent à plein de métiers différents, apportent une vision globale du bâtiment… et le côté technique m’attirait », explique-t-elle.

Premières expériences

En sortie d’études, un stage puis un emploi dans un bureau d’études spécialisé (urbanisme, bâtiments durables, recyclage des déchets) la conforte dans sa vocation. Puis, souhaitant revenir en Auvergne, elle s’ennuie un peu dans un boulot à l’Établissement public foncier d’Auvergne où elle travaille surtout à la sécurisation de bâtiments vacants, éventuellement destinés à la démolition, sans trop de possibilités d’appliquer ses connaissances spécifiques.

Vue du rez de chaussée de la maison en chantier
Après les premiers tâtonnements, Lucile crée en 2022 Hutt’ô Paille et se lance, d’abord en conception de projets, puis directement sur les chantiers.

La rencontre avec un artisan clermontois spécialisé dans l’isolation écologique finit par lui faire franchir le pas de l’entrepreneuriat, après avoir tourné autour de l’idée pendant deux ans. « Il cherchait des collaborateurs indépendants avec mon profil. J’ai créé ma boîte pour travailler avec lui en 2020 ; nous avons répondu ensemble à beaucoup de commandes, sur des chantiers variés. Mais nous nous sommes éloignés pour des raisons d’entente personnelle et en 2022, je crée Hutt’ô Paille seule, en repartant de zéro : pour me refaire un réseau, revoir mes pratiques, me questionner sur ce que j’étais en mesure de proposer. »

Les premiers temps, elle pratique surtout le conseil, auprès de particuliers ayant un projet d’autoconstruction mais ne souhaitant pas faire appel à un architecte : il s’agit pour elle de concevoir des maisons en paille, travailler à la demande de permis de construire, accompagner la préparation du chantier. Mais quelque chose manque à son activité : la réalisation concrète sur le chantier.

Chantiers ouverts

Elle se forme – trop rapidement à son goût – aux techniques d’enduits et stucs, et se lance, abandonnant vite le volet conception. « Je ne pouvais pas faire les deux en même temps », constate-t-elle.

« Ce sont de belles aventures humaines et ça rajoute une âme à la maison. »

Et voilà comment elle en est arrivée à son métier actuel : entre missions d’artisan et accompagnement d’autoconstruction et de chantiers participatifs, souvent imbriqués : « Pour les clients, ça peut être réjouissant de participer au travail et ça réduit le budget, mais c’est rassurant que je les lance sur une technique et que je sois en soutien sur la réalisation. On trouve plein de conseils sur internet mais il y a tellement de techniques qu’on s’y perd ; il faut aussi les adapter à son projet. »

Constat équivalent sur les chantiers participatifs : « Les enduits sont des techniques faciles à transmettre et se prêtent bien à des chantiers collectifs. Les maîtres d’œuvre peuvent avoir un intérêt fort à partager le travail, mais il y a aussi un intérêt financier. Ils ont parfois une appréhension à ouvrir leur chantier à des inconnus, mais ce sont de belles aventures humaines et ça rajoute une âme à la maison, quand sur le moindre endroit des murs, tu sais qui a participé. »

Pour découvrir un exemple de maison écologique particulière, réalisée en autoconstruction, lire aussi le reportage : « Escale en géonef, l’habitat résilient et autonome »

La suite de votre article après une petite promo (pour Tikographie)

« Les imaginaires, médiation culturelle de la résilience territoriale »

Notre prochaine table ronde réunira des intervenant.es puydômois.es autour des « imaginaires » et de la manière dont ces représentations culturelles façonnent notre engagement

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Un rendu spécial

Lucile me raconte aussi sa prédilection pour le travail sur les enduits de finition : « C’est une matière plus souple à travailler et c’est aussi l’aboutissement du chantier, ce que les clients pourront voir dans leur quotidien. Bien sûr cela demande beaucoup de minutie et tu deviens fou ! Mais il y a aussi le côté esthétique : on fait du beau. On peut jouer sur les teintes, les grains, les textures, introduire des paillettes de chanvre pour donner un côté fibré, ou de mica pour apporter une brillance satinée… »

L’artisane rêve même de travailler avec les végétaux pour intégrer des motifs, ou de travailler avec des architectes d’intérieur « parce que l’architecte ne va pas jusqu’à ces niveaux de détail. »

Lucile montrant les nuances de l'enduit de finition
Dans la future chambre des parents, Lucile a joué sur les contrastes de teintes des enduits de finition. « L’enduit terre a un rendu unique, agréable au toucher », dit-elle, joignant le geste à la parole.

Évidemment, ces techniques artisanales demandent souvent un peu de pédagogie auprès des clients, parce qu’un échantillon ne montre pas le même rendu qu’une grande surface. Ou parce que « certains maîtres d’œuvre ne sont pas prêts pour ces techniques : ils ne se rendent pas compte du travail, ou du côté artisanal d’un enduit qui peut avoir des petits défauts, un résultat moins net qu’avec une peinture Tollens ! Même si ces techniques sont par ailleurs très exigeantes, il faut déconstruire l’idée que le mur, ou même un béton ciré, doivent paraître impeccables. »

Pour éviter les déconvenues, voire les risques d’impayés, Lucile a pris le parti de montrer dès les premiers contacts clients des échantillons faisant apparaître des imperfections. Elle s’autorise même à refuser des chantiers si elle ne ressent pas une adhésion à l’esprit dans lequel elle travaille.

Chantier au féminin

Dans la série des difficultés rencontrées, le fait d’être une femme pose encore parfois problème. Pas tellement dans les relations avec d’autres artisans, mais sur ce qu’elle résume par « le confort du chantier, souvent plus adapté aux hommes qu’aux femmes ». Et de citer en premier lieu la présence de toilettes, mais aussi l’accès à l’eau, à l’électricité, un coin pour déjeuner ou se reposer.

« Je connais des filles qui refusent le chantier s’il n’y a pas de WC, dit-elle. Car c’est un manque de respect. Je n’en suis pas encore là mais je le demande toujours et en général c’est bien accepté, surtout si j’ai des femmes ou des couples pour interlocuteurs. Et les architectes peuvent donner un coup de pouce là-dessus. »

« Je croise souvent des artisans qui rencontrent pour la première fois une femme sur un chantier »

On en déduira sans se tromper que les métiers du bâtiment sont encore très majoritairement masculins. « À l’échelle nationale on est quand même plein de femmes, surtout dans les enduits, parce que les femmes travaillent souvent en indépendantes et ce sont des techniques qu’on peut travailler seule. Les femmes commencent aussi à apparaître en menuiserie. C’est plus rare en isolation. Mais proportionnellement, nous sommes encore très peu et je croise souvent des artisans qui rencontrent pour la première fois une femme sur un chantier », détaille-t-elle.

Lucile s'éloignant sous l'étage mansardé de la maison en chantier
Les femmes sont encore rares dans les métiers du bâtiment. Pas facile… surtout en termes de confort sur des chantiers conçus pour des hommes.
Pour un autre portrait d’artisane dans un autre domaine, lire aussi : « Joanne Lecorfec, l’ébéniste qui sort du cadre »

Dessiner pour bâtir

Le travail en mixité ne pose apparemment pas de problème, au moins dans le secteur de l’écoconstruction. La preuve par le projet de Lucile pour 2025, pas encore acté mais en cours d’étude : créer une antenne locale d’une coopérative d’activité et d’emploi (CAE) spécialisée dans le bâtiment, avec, dit-elle, « des collègues charpentiers, rencontrés sur mon premier chantier paille. On en parle depuis un an et demi, parce que c’est chouette de travailler avec les mêmes équipes, où tu sais ce que chacun fait. On optimise, on refait souvent les choses qui fonctionnent. »

« C’est chouette de travailler avec les mêmes équipes, où tu sais ce que chacun fait. »

Au moment de terminer ce portrait, je me demande quelle leçon ou quel fil tirer pour conclure, tant les enseignements du parcours sont riches : quelque chose sur les matériaux biosourcés ? sur l’habitat écologique ? sur les chantiers participatifs pour se réapproprier les savoir-faire ? sur la mixité des métiers, en cette veille de 8 mars ?

Et pourquoi pas sur les enfants qui dessinent des maisons jusqu’à l’obsession ? Ne les détournez pas trop vite des métiers manuels, au risque d’en faire de futurs diplômés déserteurs. Car il existe assurément une intelligence de la main qui ne demande qu’à être cultivée et mieux considérée.

Pour en savoir plus sur les réalisations et le savoir-faire de Lucile, ou pour prendre contact, consulter le site de Hutt’ô Paille.
Et parce que le hasard fait bien la coïncidence, vous pouvez prolonger le sujet en écoutant en replay le dernier épisode de l’émission de Guillaume Meigneux La Faille sur Radio Campus (du 4 mars), où Lucile intervient sur la construction d’une autre maison, aux côtés de la propriétaire et de l’architecte.
Émission à écouter jusqu’au bout pour découvrir ma chronique « De pire en mieux ». Double plaisir !

Reportage Marie-Pierre Demarty, réalisé le 20 janvier 2025, complété par un entretien le 18 février. Photos Marie-Pierre Demarty, sauf mention contraire. A la une : Lucile Wenger sur le chantier de la maison qu’elle me fait visiter, avec ce geste vers l’enduit de finition qui en dit long sur son rapport à son métier.

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